Cet accord est considéré comme une riposte à l'accord turco-libyen signé fin 2019 autorisant la Turquie à accéder à une large espace maritime en Méditerranée orientale où d'importants gisements d'hydrocarbures ont été découverts ces dernières années.
Sa ratification intervient en pleine crise des relations gréco-turques en Méditerranée orientale où les deux pays voisins, tous deux membres de l'Otan, se disputent des zones maritimes riches en hydrocarbures.
En vertu de ce traité, l'Egypte et la Grèce sont désormais autorisées à tirer chacune le maximum d'avantages des ressources disponibles dans la zone économique exclusive (ZEE), notamment des réserves de pétrole et de gaz.
Depuis le 10 août, quatre jours après la signature de cet accord bilatéral, Ankara a déployé son bateau sismique Oruç Reis et son escorte de navires de guerre turcs pour procéder à des explorations au large de l'île grecque de Kastellorizo, à 2 km des côtes turques. Jeudi, Ankara a annoncé la prolongation de ses recherches en hydrocarbures.
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Au total, 178 députés sur les 300 que compte le parlement grec ont voté en faveur de l'accord gréco-égyptien.
Un accord similaire entre Athènes et Rome avait été ratifié mercredi soir par le parlement qui délimite les zones de pêche de la Grèce et de l'Italie et confirme le droit des îles grecques en mer Ionienne (ouest) d'avoir des zones maritimes d'exploitation.
Ces deux accords "resteront dans l'histoire du pays", s'est félicité mercredi soir le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.
Le porte-parole du gouvernement Stelios Petsas a souligné jeudi que "leur ratification était urgente" au vu des "activités illégales de la Turquie".
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Le chef du gouvernement a annoncé au cours du débat parlementaire la rédaction prochaine d'un projet de loi sur "l'extension de la zone littorale en mer Ionienne de six à douze milles marins en vertu de la Convention internationale sur le droit de la mer".
Signée en 1982, cette convention est souvent utilisée par Athènes en tant que levier de pression sur la Turquie, située à sa frontière orientale.
Les tensions sont montées d'un cran mercredi entre la Turquie et la Grèce, qui effectuent des manoeuvres militaires rivales, la première avec les Etats-Unis, la seconde avec la France, Chypre et l'Italie, devant durer jusqu'à vendredi.