"Une résurgence, quelle que soit son échelle, ne se contenterait pas de renverser de manière spectaculaire tous nos progrès sur le plan sanitaire. Elle étoufferait les jeunes pousses d'une récupération économique et nous renverrait du printemps à l'hiver", affirme Cyril Ramaphosa.
Alors que les infections flambent dans de nombreux pays, l'Afrique du Sud, qui poursuit une politique nourrie de tests, ne compte qu'entre 1.000 et 2.000 nouveaux cas positifs par jour (contre 12.000 en juillet).
Ce pays de près de 60 millions d'habitants, le plus touché d'Afrique avec près de la moitié des infections, recense 737.278 cas et 19.809 décès, selon les derniers chiffres publiés dimanche.
Lire aussi : Covid-19: l'Afrique du Sud passe le cap des 700.000 cas
Le président sud-africain décrit les arbres de jacaranda, dont les fleurs bleues "annoncent le début de l'été" et illuminent les avenues de Johannesburg ces dernières semaines. "Après un long et difficile hiver, le début d'une nouvelle saison doit nous remplir d'optimisme", mais seulement à condition de ne pas baisser la garde contre l'épidémie, plaide Ramaphosa.
La pandémie a ravagé l'économie de la première puissance industrielle du continent. Mais l'Afrique du Sud est "désormais en transition", d'une politique d'aide "vers un rétablissement", assure le président.
"Il est d'autant plus critique, à l'approche de la saison des fêtes, que nous ne devenions pas les architectes de notre propre chute", plaide le président. "La plus grande vigilance est requise, chez chacun, pour maintenir le virus à distance".
Lire aussi : Afrique du Sud. Covid-19: bienvenue aux Africains, mais les autres doivent montrer pattes blanches
Le ministre de la Santé, qui a lui-même contracté la maladie mi-octobre, avait alors déjà mis en garde contre l'éventualité d'une deuxième vague, signalant de "petites flammes" renaissant dans plusieurs coins du pays.
Le pays, qui avait imposé de strictes mesures de confinement en mars, est largement déconfiné depuis des semaines, même si le port du masque reste obligatoire et les grands rassemblements proscrits.