"Dans un premier temps nous attendons les vaccins de l'initiative Covax", explique le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr dans une vidéo sur les réseaux sociaux, "mais nous sommes aussi en discussion avec la partie chinoise pour acquérir des vaccins Sinopharm".
"Le nombre de 200.000 doses est avancé, c'est en tout cas la base de travail", ajoute-t-il. L'idée est de "très prochainement acquérir ces doses pour commencer la vaccination", ajoute-t-il.
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Le ministre n'évoque pas d'échéance. Une stratégie nationale de vaccination devait être remise ce mercredi au président Macky Sall.
Covax est un dispositif mis en place par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'Alliance pour les vaccins (Gavi) pour distribuer des vaccins anti-Covid aux pays défavorisés. L'objectif de l'OMS est de fournir suffisamment de doses pour vacciner jusqu'à 20% de la population des pays participants avant la fin de l'année. L'OMS espère envoyer les premiers vaccins fin janvier ou en février.
Le laboratoire public chinois Sinopharm a revendiqué un taux d'efficacité de 79,43% pour le vaccin mis au point par sa filiale China National Biotec Group (CNBG), un chiffre inférieur à ceux annoncés par ses concurrents américains Pfizer/BioNTech et Moderna.
Le vaccin de Sinopharm a servi dimanche au lancement de la première campagne de vaccination dans un pays d'Afrique, les Seychelles.
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Les autorités sénégalaises cibleront en premier lieu les personnels de santé et d'action sociale, les personnes présentant des comorbidités et celles d'un certain âge, a indiqué le ministre. Cela représente 20% d'une population d'environ 16 millions, a-t-il dit. Mais l'objectif est "d'être plus ambitieux dans le temps" et "de faire en sorte que le vaccin soit véritablement disponible au Sénégal", a-t-il poursuivi.
Le Sénégal, relativement préservé comme de nombreux pays d'Afrique, fait face à une deuxième vague de la pandémie qui met à l'épreuve le système sanitaire de ce pays jeune mais pauvre. Il a déclaré plus de 21.000 cas de contamination et 480 décès.