Le chef de l'Etat centrafricain a été réélu avec 53,16% des voix et une participation de 35,25% car deux électeurs inscrits sur trois n'ont pu voter le 27 décembre, lors des élections présidentielle et législatives, en raison de l'insécurité.
Les plus puissants des groupes armés centrafricains, qui contrôlent deux tiers du territoire, ont lancé une nouvelle offensive une semaine avant le scrutin.
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La coalition de l'opposition démocratique (COD-2020) "ne reconnaît pas la réélection" de M. Touadéra "déclaré vainqueur avec seulement 17% du corps électoral" et dénonce d'"innombrables fraudes et irrégularités".
"Les élections groupées du 27 décembre 2020 ne sont qu'une mascarade et ne reflètent nullement l'expression de la volonté du peuple centrafricain", a ajoute-t-elle.
Les candidats d’opposition avaient déposé plusieurs recours auprès de la Cour constitutionnelle pour contester les résultats. Cette dernière a bien annulé ou redressé les résultats de certains bureaux de vote pour des irrégularités, mais a jugé lundi que "compte tenu de l'ampleur de l'écart des voix", leur impact "n'a pas pu inverser les résultats".
La Cour a également rejeté plusieurs recours, au motif que les requérants n’avaient "produit aucune preuve irréfutable".
"La Cour constitutionnelle, au lieu de dire le droit, a rendu une décision sur la base de motivations politiques", ont dénoncé les membres de la COD-2020.
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"Les innombrables fraudes et irrégularités qui ont émaillé ces élections, pour lesquelles l’opposition a apporté des éléments de preuve, ont été ignorées par la Cour constitutionnelle", ont-ils ajouté.
"Au lieu de réconcilier les Centrafricains, les élections présidentielle et législatives ont en effet davantage polarisé le paysage politique et la société centrafricaine" a déclaré à l’AFP Hans de Marie Heungoup, analyste pour l’Afrique centrale à l’International Crisis group (ICG).