Après le ministre de l'Agriculture, Perrance Shiri mort en juillet 2020, c'est autour de son homologue des Affaires étrangères de succomber du Covid-19 six mois plus tard.
Sibusiso Moyo, le "général chéri" comme il était surnommé, est décédé à l'hôpital dans la matinée, à l'âge de 61 ans, a précisé un porte-parole.
Lire aussi : Zimbabwe: décès d'un compagnon de Mugabe et Mnangagwa responsable des massacres de 1980
Après avoir régné d'une main de fer sur le Zimbabwe pendant trente-sept ans, Mugabe avait été déposé fin 2017 par un coup de force de l'armée et de son parti, la Zanu-PF, qui ont installé à sa place son ex-vice-président Emmerson Mnangagwa.
Dans la nuit du 14 au 15 novembre 2017, pour la première fois depuis l'indépendance, l'armée positionne des blindés dans la capitale Harare. L'opération se déroule en douceur, seuls quelques coups de feu sont tirés autour du "Toit bleu", la propriété du chef de l'Etat, aussitôt placé en résidence surveillée avec sa famille.
A l'aube, Sibusiso Moyo, porte-parole de l'état-major, s'invite à la télévision nationale pour assurer qu'il ne s'agit pas là d'un coup d'Etat, que M. Mugabe et son épouse sont sains et saufs.
Il précise qu'il s'agit juste d'une opération contre les "criminels" de l'entourage du président, en l'occurrence les partisans de son épouse, Grace Mugabe, qui entend lui succéder. "Dès que nous aurons accompli notre mission, la situation devrait redevenir normale", avait-il ajouté, devenant pour tous les Zimbabwéens le visage du putsch.
Lire aussi : Zimbabwe. Coronavirus: les médecins portent plainte contre le régime pour avoir mis en danger leur vie
Dans le pays, il était depuis surnommé le "général bae", un terme familier d'affection, qui signifie "général chéri".
Fin novembre 2017, dans la foulée du coup, il avait été nommé ministre des Affaires étrangères et du Commerce international par le nouveau président Emmerson Mnangagwa.
C'est le deuxième ministre à succomber au Covid dans le pays, qui subit une deuxième vague plus coriace, avec seulement 52 morts officiellement recensés mais des hôpitaux débordés dans ce pays à l'économie sinistrée.