"Le prix de 5,25 dollars (4,32 euros, ndlr) est celui qui nous a été communiqué", a déclaré le ministère sud-africain à l'AFP, sans expliquer cette différence de prix.
Les 1,5 million de vaccins attendus en Afrique du Sud dans les prochaines semaines, obtenus dans le cadre de négociations bilatérales menées par le gouvernement avec l'alliance AstraZeneca/Oxford, sont produits en Inde par le Serum Institute of India (SII).
Les pays de l'Union européenne (UE) paieront les vaccins développés par le même laboratoire seulement 1,78 euro, selon des informations divulguées mi-décembre par un ministre belge sur Twitter.
Le prix des doses est actuellement un sujet mondial sensible, de nombreuses négociations étant en cours avec les laboratoires pharmaceutiques. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a récemment appelé les gouvernements à cesser les négociations bilatérales avec les laboratoires, au risque de faire grimper les prix.
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Première puissance industrielle du continent, l'Afrique du Sud est en diffculté pour financer l'immunisation d'une population de 59 millions de personnes et fait partie du dispositif Covax de l'OMS pour un accès équitable aux vaccins.
Engagé dans la course mondiale aux vaccins, AstraZeneca/Oxford s'était engagé à vendre ses doses à prix coûtant, autour de 2,50 euros, "pour pouvoir fournir ce vaccin à la population la plus large", avait affirmé à l'AFP le président d'AstraZeneca France.
Ce vaccin, qui nécessite deux doses, est efficace à 70% en moyenne, si on combine les résultats de deux protocoles différents.
Alors que l'Afrique du Sud fait face à une seconde vague meurtrière de l'épidémie avec près de 39.000 morts, le président Cyril Ramaphosa a récemment annoncé avoir obtenu 20 millions de vaccins pour le premier semestre 2021 auprès de plusieurs laboratoires, sans préciser lesquels.
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Le gouvernement sud-africain est depuis des semaines sous le feu des critiques notamment pour avoir tardé à lancer un plan de vaccination.
L'Alliance démocratique, principal parti d'opposition, a réclamé des clarifications sur le sujet et plusieurs groupes d'opposants menacent d'aller en justice.
L'émergence au Royaume-Uni et en Afrique du Sud de deux nouveaux variants du coronavirus, présumés plus contagieux, inquiète la communauté internationale. Les scientifiques ne sont pas encore en mesure de confirmer la capacité des vaccins à les combattre.