L'ex-président, au pouvoir de 2009 à 2018, devra répondre de seize accusations de fraude, trafic d'influence et extorsion en lien avec l'achat d'avions de combat, patrouilleurs et équipement militaire à Thales lorsqu'il était vice-président de Thabo Mbeki.M. Zuma est accusé d'avoir touché 218.000 euros (près de quatre millions de rands) de pots-de-vin dans le cadre d'un contrat global d'environ 2,8 milliards d'euros avec le géant français de la défense et de l'aérospatiale.
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Thales, qui est également accusé de corruption, extorsion et blanchiment d'argent dans cette affaire, avait contesté en 2020 l'accusation d'extorsion pointant un manque de preuve.Mais un tribunal a rejeté vendredi la demande, a déclaré le Parquet national sud-africain (NPA), levant un des derniers obstacles juridiques au procès. Les premières auditions doivent débuter le mois prochain."Le NPA se félicite de la décision de la Haute Cour de Pietermaritzburg (Est, NDLR), de rejeter la demande du groupe français d'armement Thales", a déclaré dans un communiqué publié via WhatsApp son porte-parole, Sipho Ngwema. Thales Afrique du Sud a déclaré à l'AFP "prendre note" de la décision et "étudier le jugement et les options juridiques pour d'éventuelles nouvelles mesures".Le groupe "se défendra de toutes les accusations lors du procès", a-t-il ajouté dans une réponse envoyée par e-mail.
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Jacob Zuma tout comme le groupe français, qui sera défendu par Barry Roux, l'ancien avocat de l'ex-star du sprint handisport Oscar Pistorius, ont toujours nié le moindre acte illicite, tentant à plusieurs reprises de retarder juridiquement la procédure.Initialement prévu en mai 2020, le procès a été repoussé quatre fois l'année dernière, pour des raisons juridiques et à cause de la pandémie de coronavirus. Il doit démarrer le 23 février.L'ancien président avait été poussé en 2018 à la démission par l'ANC, son propre parti, après neuf années de mandat marquées par une popularité en déclin et de multiples accusations de corruption.