"Je remercie le parlement pour le vote favorable de la loi sur la prolongation de l’état d’urgence porté à six mois supplémentaires", a écrit Firmin Ngrebada sur son compte Twitter. "Cette mesure législative, une fois promulguée, permettra au gouvernement de poursuivre les opérations de sécurisation durable du pays" a-t-il ajouté.
L'état d'urgence permet notamment aux autorités de procéder à des interpellations sans forcément passer par le procureur de la République.
La loi a été votée par acclamation, ce qui ne permet pas de déterminer le nombre de vote en sa faveur, a précisé à l’AFP le service presse de l’Assemblée nationale.
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Huit jours avant les élections présidentielle et législatives du 27 décembre, six des plus puissants groupes armées qui occupent les deux-tiers de la Centrafrique, en guerre civile depuis huit ans, ont lancé une offensive dans le but d'empêcher la réélection du président Touadéra.
Mais ils se sont heurtés à des forces bien supérieures en nombre et lourdement équipées: quelque 12.000 Casques bleus de la force de maintien de la paix de la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) présents depuis 2014, mais aussi des centaines de militaires rwandais et paramilitaires russes dépêchés fin décembre par leurs pays à la rescousse de M. Touadéra et d'une armée démunie.
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Le président sortant a finalement été réélu, même si deux électeurs sur trois n'ont pu voter en raison de l'insécurité.
Le 13 janvier, les rebelles ont lancé deux attaques simultanées sur la capitale Bangui, mais ont été repoussés.
Depuis la fin du mois de janvier, le gouvernement mène une contre-offensive afin notamment de libérer la route nationale 1, un axe économique vital qui permet le ravitaillement de la capitale par les camions en provenance du Cameroun.