Libye: le gouvernement de Haftar cède à son tour le pouvoir

Général Khalifa Haftar de la Libye.

Général Khalifa Haftar de la Libye.

Le 23/03/2021 à 13h58, mis à jour le 23/03/2021 à 14h01

Le gouvernement parallèle situé dans l'Est de la Libye, non reconnu par la communauté internationale, a officiellement remis mardi le pouvoir au nouvel exécutif unifié d'Abdelhamid Dbeibah, lors d'une cérémonie à Benghazi.

La passation s'est déroulée au siège du gouvernement parallèle, basé dans la deuxième ville de Libye et dirigé jusqu'à ce jour par Abdellah al-Theni.

Le nouveau gouvernement unifié était représenté par Hussein Attiya al-Gotrani, un des deux vice-Premiers ministres de Dbeibah, accompagné de quelques ministres dont celui de l'Intérieur Khaled Mazen, venus de Tripoli, selon un journaliste de l'AFP.

"La phase de divisions est terminée (...), le gouvernement d'union nationale est au service de tous les citoyens, quel que soit leur région", a déclaré Gotrani dans un bref discours relayé par la presse locale.

La Libye tente de s'extraire d'une décennie de conflit, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, un chaos marqué par l'existence ces dernières années de pouvoirs rivaux, en Tripolitaine (ouest) et Cyrénaïque (est).

Le nouvel exécutif, qui doit permettre de clore ces divisions, est né d'un processus onusien mis sur orbite en février à Genève avant un vote de confiance "historique" du Parlement ce début de mois.

Il doit mener la transition jusqu'à des élections nationales prévues le 24 décembre.

Mardi dernier, le Gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, installé en 2016 dans l'ouest de la Libye, avait lui aussi remis le pouvoir au gouvernement d'Abdelhamid Dbeibah et au Conseil présidentiel.

Lui aussi issu d'un accord politique parrainé par l'ONU, le GNA n'avait jamais obtenu la confiance du Parlement et se disputait depuis le pouvoir avec les autorités parallèles de l'Est.

Cette région est contrôlée de facto par le militaire septuagénaire Khalifa Haftar, chef de l'autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), qui n'a officiellement pas pris part aux pourparlers politiques.

Un certain flou entoure son avenir politique, alors que sa légitimité est de plus en plus remise en cause, y compris dans son fief.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 23/03/2021 à 13h58, mis à jour le 23/03/2021 à 14h01