Egypte: l'explosion d'une voiture piégée dans le Sinaï tue 8 soldats

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Le 25/11/2016 à 07h32, mis à jour le 25/11/2016 à 11h21

Une attaque à la voiture piégée d'un poste de contrôle dans le Sinaï a entraîné la mort de 8 soldats égyptiens. Depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi, l’Etat islamique est devenu très actif dans cette région où il inflige régulièrement des pertes aux forces égyptiennes.

"Un groupe de terroristes armés a attaqué un de nos postes de contrôle dans le nord du Sinaï", a indiqué un porte-parole militaire. "Une attaque à la voiture piégée, les affrontements qui ont suivi et l'explosion d'un des véhicules ont causé la mort de huit membres des forces armées", a-t-il précisé.

Trois jihadistes ont également été tués dans les combats, a-t-il ajouté, sans préciser la position exacte du poste de contrôle.

Cette attaque, qui n'avait pas été revendiquée à 23H00 GMT, est la plus meurtrière depuis celle lancée mi-octobre contre un poste de contrôle dans le nord du Sinaï qui avait fait 12 morts et six blessés parmi les soldats, et qui avait été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).

Le nord de la péninsule du Sinaï est le repaire des jihadistes de l'EI, qui y infligent régulièrement des pertes aux forces de sécurité depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013. Selon le gouvernement, des centaines de policiers et soldats ont péri dans ces attaques, qui frappent aussi parfois Le Caire et le delta du Nil.

Le 4 novembre, toujours dans le nord de la péninsule, un homme armé avait abattu devant sa maison un officier supérieur de l'armée égyptienne.

Egypte: le tourisme ne se relève pas du crash du Sinaï

La plupart de ces attentats sont revendiqués par la branche égyptienne de l'EI, qui a aussi dit être responsable de l'attentat à la bombe ayant coûté la vie le 31 octobre 2015 aux 224 occupants d'un avion transportant des touristes russes après son décollage de Charm el-Cheikh, station balnéaire située dans le sud du Sinaï.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a admis pour la première fois en février que le "terrorisme" était à l'origine du crash, alors même que le gouvernement n'a toujours pas rendu public le moindre rapport officiel sur les causes du drame.

Sissi avait auparavant dénoncé la "propagande" de l'EI qui revendiquait avoir fait exploser l'avion.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 25/11/2016 à 07h32, mis à jour le 25/11/2016 à 11h21