Il fallait s'y attendre. L'attitude de l'administration de Donald Trump envers les Africains a forcément des conséquences. Un sommet mondial qui devait se tenir aux Etats-Unis le 16 mars a purement et simplement été annulé. Aucun délégué du continent devant assister au Sommet mondial sur l'économie et le développement de l'Université de Californie du Sud n'a pu obtenir de visa pour s'y rendre.
Parmi ces 100 invités africains qui se sont vu refuser l'autorisation de se rendre aux Etats-Unis figuraient d'éminents universitaires chargés de prononcer des conférences. Il y avait également des représentants des gouvernements de Sierra Leone, de Guinée, du Ghana, d'Ethiopie, du Nigeria et d'Afrique du Sud.
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"D’habitude 40 % de nos demandes de visas sont refusés, mais les autres sont acceptées… Cette année, nous avons enregistré 100% de refus. Toutes les délégations sont découragées", a expliqué Mary Flowers, présidente du Sommet qui a révélé l'information tout en la déplorant. "Je dois dire que la plupart d’entre nous pensent que c’est une discrimination envers les pays africains… Nous en faisons de plus en plus l’expérience, les personnes refoulées sont de simples hommes d’affaires ayant un lien avec le continent", a également déclaré Mary Flowers.
Les dérives xénophobes de Trump touchent de plus en plus les pays africains. Beaucoup d'entre eux ont d'ores et déjà accepté de recevoir des dizaines de leurs ressortissants expulsés par l'administration Trump. Par ailleurs, sur les cinq pays concernés par le fameux décret d'interdiction d'accès au territoire américain figurent trois pays africains, à savoir la Somalie, la Libye et le Soudan.
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