Crime crapuleux? Suicide? Enlèvement? Mise en scène? Depuis l'annonce de la nouvelle relative à la disparition de Monseigneur Jean-Marie-Benoît Bala, évêque du diocèse de Bafia, mercredi dernier, le Cameroun est en ébullition.
Les citoyens imaginent tous les scénarios possibles. Les uns parfois dignes de séries policières. Car pour l’heure, les enquêteurs disposent de peu d’éléments.
Tout ce que l’on sait, c’est que mercredi à la mi-journée, le véhicule du prélat a été retrouvé sans son propriétaire au niveau d'un pont sur le fleuve Sanaga dans la localité d’Ebebda, à 90 km de la capitale, Yaoundé.
Arrivées sur le terrain, les autorités administratives trouvent à l’intérieur de la voiture, un mystérieux mot signé apparemment de l’évêque et disant «Je suis dans l’eau». La situation est d’autant plus inquiétante qu’à l’intérieur, la clé est sur le contact. Sur le siège avant se trouvent les effets personnels du prélat: sa carte nationale d’identité, son permis de conduire et les papiers du véhicule.
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Les sapeurs-pompiers et les maîtres-nageurs de la Marine nationale sont sollicités pour fouiller le fleuve, en vain. Jusqu’à ce jeudi matin, les recherches n’ont rien donné. Ce, malgré l’aide des pêcheurs locaux qui connaissent mieux ces eaux.
«Personne ne peut assurer en ce moment qu’il est dans l’eau, même si le mot trouvé dans la voiture le laisse croire. Nous invitons les populations et la famille chrétienne à rester optimistes et dans la prière», a déclaré le préfet du département du Mbam et Inoubou dont dépend la ville de Bafia, sur les antennes de la radio nationale.
Né en 1959, Mgr Jean-Marie-Benoît Bala avait été ordonné prêtre le 20 juin 1987. Il a été nommé évêque de Bafia en 2003. Au moment de la publication de cet article, les recherches et l’enquête se poursuivaient activement.