Cameroun: la mort de l’évêque Mgr Bala déclarée «suspecte»

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Le 05/06/2017 à 17h55

Une enquête judiciaire a été ouverte pour élucider les circonstances de la mort du prélat porté disparu dans la nuit du 30 mai 2017 et dont le corps avait été retrouvé sans vie le vendredi 2 juin par un pêcheur de nationalité malienne.

Vendredi dernier, le procureur de la République près la cour d’appel de la région du Centre au Cameroun a publié un communiqué annonçant l’ouverture d’une enquête judiciaire «pour mort suspecte». Celle-ci devra élucider les circonstances de la mort de Mgr Jean-Marie-Benoît Bala, évêque du diocèse de Bafia, dans le centre du pays.

L’enquête est diligentée conjointement par la direction de la police judiciaire et le service central des recherches judiciaires de la gendarmerie camerounaise. Elle est aussi placée sous l’autorité des procureurs de la République près des tribunaux de Bafia (ville dont dépend le diocèse de l’évêque) et de Monatélé (ville où son corps a été retrouvé). Le tout, sous la supervision du procureur général près de la Cour d’appel de la région du Centre.

Bien que l’enquête soit confidentielle, on apprend des témoins ayant vu le corps, que celui-ci ne semblait pas présenter de signes indiquant un long séjour dans l’eau. L’autopsie qui a été effectuée permettra d’en savoir plus. En attendant, l’Eglise catholique et la congrégation du prélat portent le deuil. Porté disparu dans la nuit du 30 mai 2017, l’évêque du diocèse de Bafia avait été retrouvé sans vie le vendredi 2 juin par un pêcheur de nationalité malienne.

«A 8h au niveau du village Tsang, à environ 16 km d’Ebebda, j’ai vu le corps de l’évêque qui flottait sur l’eau. Je l’ai tout de suite reconnu car il était vêtu d’un boubou confectionné avec le tissu d’une congrégation de l’Eglise catholique et un pantalon noir. Il avait encore sur lui ses sandales et sa montre. Il avait juste quelques égratignures sur le visage, certainement causées par les herbes. Je l’ai alors attaché sur les herbes et je suis allé le signaler auprès des responsables», raconte Ali Dienta Ahoundji, dans le quotidien gouvernemental, Cameroon tribune.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 05/06/2017 à 17h55