Cameroun: le gouvernement casse les prix des contraceptifs

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Le 14/07/2017 à 17h46, mis à jour le 15/07/2017 à 07h07

Cette mesure du gouvernement annoncée par le ministre de la Santé publique ce jeudi 13 juillet vise à protéger les jeunes des grossesses non désirées et de lutter contre les maladies sexuellement transmissibles. Mais il faudra se rendre dans les hôpitaux publics pour bénéficier de ces rabais.

La contraception rentre progressivement dans les mœurs des Camerounais. Le constat a été établi lors d’un point de presse cette semaine organisé par le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda.

«Les indicateurs montrent que la contraception rentre progressivement dans les habitudes des femmes. En effet, la prévalence contraceptive est passée de 23% en 2011 à 34% en 2014», a déclaré le ministre. Occasion aussi pour le ministre d’annoncer la baisse des contraceptifs. Ainsi, le prix du paquet de 10 présérvatifs masculins est désormais de 50 FCFA (0,076 euro), contre 100 FCFA auparavant, soit 5 FCFA l’unité.

Les pilules ou contraceptifs oraux et du lendemain coûtent 125 F, les injectables tels que Depo Provera se vendent à 255 FCFA, le dispositif intra utérin à 1.000 FCFA et l’implant à 2.140 FCFA. Seul bémol, pour profiter des ces prix très avantageux, il faudra se rendre dans les formations sanitaires publiques. Ailleurs, les prix varient et sont plus élevés. Par exemple, le paquet de trois préservatifs masculins coûte 100FCFA. Les marques importées sont encore plus chères.

Environ 30 millions de préservatifs masculins et 6 millions de contraceptifs féminins sont utilisés dans le pays par an.

Ces efforts visent d’une part, à éviter les grossesses non désirées, surtout auprès des jeunes qui sont de plus en plus actifs sexuellement tôt.

Selon le rapport 2016 sur l’état de la population mondiale du Fonds des Nations-Unies pour la population, le taux de natalité chez les adolescentes âgées de 15 à 19 ans entre 2006 et 2015 est de 119 pour 1000. Le taux de fécondité global est de 4,5% dans le pays.

D’autre part, il s’agit de lutter contre les maladies et infections sexuellement transmissibles. A ce sujet, les chiffres sont satisfaisants en ce qui concerne la lutte contre le VIH-Sida. Le taux de prévalence de la maladie est passé de 4,3 à 3,9% tel que l’a annoncé récemment le ministre de la santé publique. Les contraceptifs ont grandement contribué à cette baisse, avec plus de 32 millions de préservatifs distribués en 2016.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 14/07/2017 à 17h46, mis à jour le 15/07/2017 à 07h07