RDC: un naufrage sur la rivière Kasaï fait 27 morts et 54 disparus

DR

Le 16/07/2017 à 17h38, mis à jour le 16/07/2017 à 17h50

Le naufrage d'une embarcation sur la rivière Kasaï, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo, a fait au moins 27 morts et 54 disparus. Les victimes sont pour la plupart des élèves qui partaient en vacances.

"Après des vérifications rigoureuses, nous affirmons à ce stade qu'il y a eu 27 morts et 54 disparus dans le naufrage de la baleinière (pirogue motorisée) qui a chaviré dans la nuit de jeudi à vendredi sur la rivière Kasaï" au niveau d'Idiofa, a déclaré à l'AFP l'administrateur du territoire d'Idiofa, Jacques Mbila.

"La surcharge et l'état d'ivresse des conducteurs sont les principales causes de ce naufrage", a ajouté M. Mbila. "Les victimes sont, en majorité, des élèves qui se rendaient en vacances".

"J'ai pu identifier deux religieuses parmi les 27 corps qui ont été enterrés samedi à Idiofa", a déclaré Nelly Mafuta, journaliste d'une radio locale qui a couvert cet accident.

Le curé de la cathédrale d'Idiofa a déclaré pour sa part "avoir célébré une messe en mémoire de 27 personnes tuées dans ce naufrage".

Jeudi matin, l'embarcation avait quitté Dibaya, dans la province agitée du Kasaï central, avec pour destination finale Ilebo, dans l'autre province agitée du centre de la RDC, le Kasaï. C'est au détour de la rivière Kasaï vers le territoire d'Idiofa, dans la province d'Inongo, plus à l'ouest, que l'accident a eu lieu.

Le transport fluvial est l'un des plus usités en RDC, qui dispose de nombreux cours d'eau -le plus important étant le Congo long de 4.700 km, suivi de son affluent, la rivière Kasaï, longue de 2.361 km- et lacs.

La rivière Kasaï traverse les provinces du Kasaï central, Inongo et Kasaï.

Les naufrages sont fréquents sur les cours d'eau de la RDC, le plus souvent en raison de la surcharge des embarcations.

Les causes des accidents proviennent aussi du mauvais balisage des voies navigables, de l'absence de signalisation des bateaux et de l'inexpérience des pilotes.

La plupart des embarcations ne respectent aucune condition de sécurité (gilets, bouées de sauvetage, signalisations lumineuses).

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 16/07/2017 à 17h38, mis à jour le 16/07/2017 à 17h50