Ghana: plusieurs personnes tuées dans des incendies de stations-service

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Le 08/10/2017 à 12h58, mis à jour le 08/10/2017 à 15h00

Quatre personnes ont été tuées et des dizaines blessées par des explosions dans des stations-service d'Accra, entraînant une vague de réactions appelant les autorités à améliorer la sécurité de ces installations.

Un incendie s'est déclenché dans la nuit de samedi à dimanche à bord d'un camion transportant du gaz naturel dans le quartier de Legon de la capitale ghanéenne. Le feu s'est ensuite propagé à deux stations-service proches, dont l'une de gaz liquéfié, y entraînant des explosions en série. Pris de panique devant le feu et les explosions qui ont ravagé les insallations, de nombreux riverains du quartier ont fui leur domicile.

"La nouvelle de l'explosion de la nuit dernière, qui a provoqué la perte de quatre vies et de nombreux blessés, m'a bouleversé", a tweeté le président Nana Akufo-Addo, tandis que le vice-président Mahamadu Bawumia se rendait dimanche sur les lieux.

"Le gouvernement est déterminé, maintenant plus que jamais, à faire en sorte qu'un tel incident ne puisse plus jamais se reproduire", a ajouté le chef d'Etat.

Le porte-parole des pompiers Billy Anaglate avait auparavant fait état d'un premier bilan de trois morts, précisant que deux des victimes étaient décédées sur les lieux et la troisième à l'hôpital. Il a ajouté que 35 personnes avaient été blessées, dont cinq se trouvant en soins intensifs.

La capitale du Ghana avait déjà été le théâtre d'un incendie similaire et d'une explosion dans une station-service en juin 2015 où plus de 150 personnes avaient trouvé la mort.

Selon M. Anaglate, un des personnes décédées a perdu la vie en sautant d'un pont au carrefour d'Atomic Junction, qui abrite trois stations-service, des transports et des restaurants et où, selon la police, les incendies et explosions se sont produits vers 19h30. Le campus de l'Université du Ghana se trouve également à proximité.

Le ministre adjoint de l'Information, Kojo Oppong Nkrumah, a souligné que 12 camions de pompiers et 200 policiers avaient été déployés sur les lieux.

"Beaucoup de gens se sont rapidement enfuis, ce qui a permis de sauver de nombreuses vies mais a aussi provoqué la panique", a-t-il déclaré à l'AFP. Une enquête a été ouverte.

Les Ghanéens ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux, critiquant la dangerosité des stations-service, dont beaucoup sont situées près d'écoles, d'hôpitaux et de commerces.

Une pétition en ligne adressée au président Akufo-Addo exigeant une réglementation plus stricte et des inspections des installations a été lancée dans la foulée de l'incident et signée par plus de 1.500 personnes dimanche matin.

Elle propose notamment que les stations-service ne soient pas situées à moins de 50 m des habitations et 100 m des écoles et hôpitaux.

Une Ghanéenne vivant aux Pays-Bas, Abena Awuku, qui a proposé les mesures sur le site change.org, a prévenu que les stations-service "représentaient des catastrophes en puissance et qu'il fallait agir immédiatement".

"Un incident de ce type s'est produit il y a deux ans et on nous a servi des mensonges et des promesses vides sur les mesures à prendre et voilà ce à quoi nous avons eu droit", a-t-elle commenté à l'AFP.

"Ces morts auraient pu être évités facilement et il nous faut éviter que cela ne se reproduise à l'avenir", a-t-elle ajouté.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 08/10/2017 à 12h58, mis à jour le 08/10/2017 à 15h00