Le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, a entamé par l’université de Yaoundé I la distribution des ordinateurs portables promis par le chef de l’Etat camerounais aux étudiants. Si d’aucuns louent le fait que la promesse présidentielle a été tenue, des critiques fusent déjà au sujet de ces appareils.
En cause notamment, la capacité de stockage, jugée insuffisante (moins de 30 giga octets), la qualité de ces appareils et leur coût.
Déjà, des soupçons de détournement de fonds se font jour. «Le prix de revient de chaque ordinateur est de 300.000 francs CFA par étudiant et par an. Le chef de l’Etat a décidé de prendre en charge cette dotation financière, parce qu’il connaît le pouvoir d’achat réel des étudiants. C’est un ordinateur portable efficace et performant au plan technique, qui est doté de tous les paramètres modernes dont dispose Microsoft. Ne s’arrime pas à Microsoft qui veut, mais qui peut», a déclaré le ministre.
Au plan technique, ces appareils sont notamment dotés d’un processeur Intel Atom Z850, d’un système d’exploitation Microsoft Windows 10, et d’un logiciel de production Microsoft office 965.
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Outre l’appui technique de Microsoft dont a bénéficié ce projet, les ordinateurs ont été fabriqués en Chine à Schenzen par une société chinoise, avec des fonds chinois débloqués par Exim Bank China.
«Ces ordinateurs sont dotés de disques SSD ultra rapides de 32 Go, ce qui correspond à 500 Go dans l'ancienne technologie. Par ailleurs, la convention qui a été signée avec Microsoft permet aux étudiants d'avoir un espace de stockage dans le Cloud, qui va de 100 Go à 1 Tera. Pendant 3 ans, les étudiants en bénéficient gratuitement. L’Etat a payé pour eux», précise Roger Atsa Etoundi, directeur des Systèmes d’information au ministère de l’Enseignement supérieur.
Et Jacques Fame Ndongo d’ajouter que, «contrairement à ce que disent certains bonimenteurs, ces ordinateurs sont effectivement performants et les étudiants peuvent leur faire entièrement confiance». Des éclaircissements qui n’ont pas empêché les railleries sur les réseaux sociaux.