Cameroun: un nouveau scandale entache le concours des Miss

Caroline Aimée Nseke, Miss Cameroun 2018.

Caroline Aimée Nseke, Miss Cameroun 2018.. DR

Le 08/01/2018 à 12h24

Une candidate à la finale de l’édition 2018 accuse le comité d’organisation d’avoir compromis les résultats de la compétition et réclame 30 millions de francs de dédommagement. Une «affaire» de plus dans un concours où les scandales s’enchaînent édition après édition.

Quelques jours seulement après le sacre de Caroline Aimée Nseke au titre de Miss Cameroun 2018, un scandale vient entacher le concours de beauté. L’une des candidates, Caroline Biloa Kounou, a déposé une plainte contre le Comité d’organisation du concours pour "falsification des résultats".

Lors de la finale à Yaoundé le 30 décembre dernier, en présence de la Première dame, Chantal Biya, la plaignante affirme avoir été empêchée de venir présenter son projet devant le jury, alors qu’elle avait été retenue pour la dernière partie de la finale avec 12 candidates en compétition, sur les 24 initiales.

"Mon numéro a été appelé pour le Top 12 à l’élection Miss Cameroun, mais les membres du comité d’organisation m’ont empêché de sortir des backstages", affirme Caroline Biloa. Elle accuse le comité d’organisation du concours Miss Cameroun (COMICA), d’avoir falsifié les résultats de la finale, et réclame 30 millions de francs CFA de dédommagement.

Une version que semble confirmer les images de la cérémonie, puisque son numéro a bel et bien été appelé par le présentateur. Mais la candidate a finalement été "frauduleusement remplacée" par une autre candidate.

"Ce comportement frauduleux et scandaleux du COMICA a causé un réel préjudice à mademoiselle Biloa car celle-ci aurait pu être élue Miss Cameroun 2018, si elle avait présenté son projet au même titre que les autres candidates, dans les conditions du direct", indique l’avocat de la plaignante.

Un nouvel épisode dans la série calamiteuse du concours Miss Cameroun. Lors de l'édition 2016, la gagnante avait été destituée et remplacée par sa 4e dauphine après un bras de fer avec le Comité d’organisation, qui l’accusait notamment d’insubordination. La reine de beauté reprochait, quant à elle, des malversations au COMICA, qui l’avait du reste empêchée de représenter le Cameroun lors de compétitions internationales.

Anne Lucrère Ntep, la Miss Cameroun 2009 accusait de son côté le COMICA de s’être accaparé des cadeaux offerts par les sponsors de l’évènement. D’autres candidates allant même jusqu’à accuser certaines jeunes femmes de se porstituer auprès de certaines personnalités.

Au total, entre les démissions de miss en cascade et l’organisation défaillante du concours, d’aucuns souhaiteraient que l’Etat reprenne en mains cette compétition qui reste une vitrine importante du pays.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 08/01/2018 à 12h24