Niger: plusieurs soldats tués dans une attaque de Boko Haram

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Le 19/01/2018 à 11h05, mis à jour le 19/01/2018 à 11h05

Au moins cinq soldats nigériens ont été tués et "plusieurs autres blessés" mercredi dans une attaque attribuée à Boko Haram dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria, a appris vendredi l'AFP de sources sécuritaires concordantes.

"Il y a eu des soldats morts et une dizaine de blessés dans cette attaque de Boko Haram à Toummour", une commune de la région de Diffa, a indiqué à l'AFP un responsable des services de sécurité alors qu'une autre source sécuritaire parle d'"au moins 5 soldats tués et un civil".

Cette attaque intervient après plusieurs mois d’accalmie dans la région de Diffa théâtre depuis février 2015 de nombreuses attaques de Boko Haram.

Selon cette deuxième source,les assaillants ont pu surprendre les soldats en arrivant avec des véhicules militaires nigériens volés lors de précédentes opérations. Ce mode opératoire a déjà été utilisés à plusieurs reprises par le groupe islamiste dans la zone.

"Une dizaine de véhicules militaires", ont été emportés par les assaillants qui ont "ensuite fui vers le Nigeria", voisin, a expliqué la première source , sans donner plus de détails de l'attaque.

Le journal en ligne Aïr-Info a évoqué "sept soldats nigériens tués" et "25 autres blessés". Les assaillants ont réussi à "tromper la vigilance" des soldats nigériens en plaçant "à la tête" de leur convoi "un véhicule aux couleurs de l'armée du Nigeria", selon ce journal. Ils sont ainsi parvenus à traverser plusieurs villages jusqu'à à Toummour, de même source.

Toummour avait déjà été attaquée par des insurgés islamistes nigérians. Le 3 juin 2016, une attaque massive de Boko Haram avait fait 26 tués chez les militaires ainsi qu'un nombre inconnu de victimes civiles dans la ville de Bosso, à une vingtaine de kilomètres de Toummour.

Entre 2015 et 2017, l'ONU a répertorié 582 victimes civiles dans 244 attaques attribuées à Boko Haram dans la région de Diffa. Quelque 141 civils ont été "blessés, tués et enlevés" en 2017, contre 227 en 2016 et 214 en 2015, précise l'ONU sans plus de précisions. L'agence ne fournit pas de bilan des militaires nigériens qui paient un lourd tribut avec des dizaines de morts.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 19/01/2018 à 11h05, mis à jour le 19/01/2018 à 11h05