Centrafrique: un premier groupe de rebelles désarmés intègre l'armée

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Le 06/02/2018 à 07h57, mis à jour le 06/02/2018 à 10h01

Un premier groupe de 101 anciens rebelles ayant participé au projet-pilote du programme centrafricain de désarmement a été intégré lundi à l'armée nationale après quatre mois de formation, au cours d'une cérémonie officielle à Bangui.

Il s'agit du premier groupe - composé de nouveaux membres des forces armées centrafricaines - qui est issu du projet-pilote du programme de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR), un long processus souvent raillé par le passé par son immobilisme et son inefficacité.

Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, présent à la cérémonie, a exprimé son "grand plaisir" de voir ces résultats, reconnaissant que "l'immense chantier" du DDRR n'a pas eu de "réel succès" par le passé.

La RCA a connu depuis les années 2000 trois programmes de désarmement, en 2003, 2008 et 2013.

"Il faut l'implication de tous, et une dose de patience et de bonne volonté", selon Touadéra.

"Les résultats sont encourageants et permettent de valider le processus de DDRR", a déclaré le général Herminio Maio, commandant de la mission européenne de formation (EUTM).

"Vous n'appartenez plus aux groupes armés, vous n'appartenez plus aux groupes politico-militaire, vous n'êtes plus les bourreaux du peuple, les auxiliaires du désordre et de la violence illégitime. Montrez au peuple que vous êtes les garants de sa sécurité (…) contre les mercenaires étrangers qui écument nos villages et pillent nos ressources, a déclaré le président centrafricain.

Le président a précisé que 139 nouveaux volontaires étaient prêts à démarrer un nouveau cycle de formation de quatre mois dans le cadre de ce programme. 240 autres ont été réorientés vers des programmes de formations économique avec le soutien de la Banque mondiale.

Le programme DDRR, lancé par le gouvernement en septembre et soutenu par l'ONU, a pour but de faire déposer les armes aux groupes armés en leur proposant une réinsertion, dans l'armée pour les uns, dans divers secteurs de l'économie pour d'autres.

Ceux-ci combattent toujours sur une grande partie du territoire pour le contrôle des ressources et se livrent à d'intenses luttes de pouvoir.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 06/02/2018 à 07h57, mis à jour le 06/02/2018 à 10h01