Baptisée "Sinaï 2018", cette campagne militaire lancée à un mois et demi de l'élection présidentielle, mobilise notamment l'aviation et la marine, dans et autour du Sinaï, région où la branche locale du groupe Etat islamique (EI) mène régulièrement des attaques meurtrières.
Les régions du delta du Nil (nord) et du désert occidental frontalier de la Libye sont également concernées.
Dans un communiqué, le plus détaillé depuis le début de l'opération, le porte-parole de l'armée Tamer el-Refaï a annoncé "l'élimination de 16 éléments takfiristes" (extrémistes) ainsi que l'arrestation de 34 autres.
Ces actions sont intervenues dans le cadre de "vastes opérations de ratissage et de raids sur tous les axes, villes et villages du nord et du centre du Sinaï", a-t-il précisé.
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Soixante-six "repaires" de jihadistes, 11 véhicules 4x4 et 31 motos ont par ailleurs été détruits, d'après la même source.
Le texte cite également la découverte et la destruction d'un laboratoire d'engins explosifs, d'un "centre d'information" contenant du matériel informatique et de communication, ou encore de six champs de cannabis et d'opium.
Fin novembre, le président Abdel Fattah al-Sissi, seul candidat sérieux à l'élection du 26 mars, avait donné trois mois à son chef d'état-major et son ministre de l'Intérieur pour rétablir la sécurité et la stabilité au Sinaï.
Cette injonction avait été lancée quelques jours après une attaque contre une mosquée dans le Nord-Sinaï qui avait fait plus de 300 morts. Cet attentat, le plus meurtrier de l'histoire récente de l'Égypte, n'a pas été revendiqué.