Samantha Newport, porte-parole basée à Abuja, a précisé à l'AFP que l'attaque s'était produite jeudi soir dans cette ville reculée où "quatre travailleurs humanitaires ont été tués, un travailleur humanitaire a été blessé et une employée est portée disparue. On craint qu'elle ait été enlevée".
Parmi les victimes figurent notamment deux employés de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui s'occupaient de la gestion d'un camp de déplacés, et un médecin travaillant comme consultant pour l'Unicef, a ajouté Mme Newport.
Aucun détail n'a été fourni dans l'immédiat sur le quatrième mort mais la personne blessée et celle portée disparue sont toutes deux des femmes.
L'attaque a eu lieu à l'extérieur du camp de déplacés de Rann, près d'une base de l'armée nigériane, qui était visée par les jihadistes, selon la responsable onusienne: "La cible était l'armée. Ils (les humanitaires) se sont retrouvés pris dedans".
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Un membre d'une milice civile engagée avec l'armée contre Boko Haram et un officier militaire ont confirmé ce bilan civil à l'AFP.
Ils ont également affirmé que huit soldats avaient été tués dans l'attaque, mais aucune confirmation officielle n'a pu être obtenue dans l'immédiat.
En septembre, des combattants de Boko Haram avaient tué neuf déplacés du camp de Rann, située à 175 km de la capitale de l'Etat du Borno, Maiduguri, qui travaillaient dans des fermes en périphérie de la ville.
Au moins 112 personnes avaient été tuées dans la même ville de Rann en janvier 2017 par une frappe aérienne de l'armée nigériane visant les insurgés et qui a frappé par "erreur" les déplacés en pleine distribution de nourriture.