Cameroun. Crises d'hystérie dans les écoles: quatre élèves tués dans une bousculade à Yaoundé

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Le 23/03/2018 à 09h42, mis à jour le 23/03/2018 à 10h53

Quatre écoliers ont été tués et neuf autres blessés dans une bousculade survenue mercredi à l’école publique d’Ekoudou, lors d’une représentation théâtrale. Des témoignages évoquent un phénomène d’hystérie collective, alors qu’une enquête est ouverte pour faire la lumière sur ce drame.

Au moins quatre élèves ont été tués et une dizaine d’autres blessés lors d’une bousculade survenue mercredi 21 mars dans une école primaire à Yaoundé, la capitale. «Quatre élèves sont morts lors d’une bousculade à l’école publique d’Ekoudou.

Neuf autres ont été blessés. Les blessés ont été transférés dans divers hôpitaux de la ville pour leur prise en charge», a déclaré le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education de base, Benoît Ndong Soumhet, qui s’est rendu au chevet des élèves hospitalisés. Les quatre élèves sont décédés à leur arrivée à l’hôpital, selon des sources officielles. Pour le moment, l’on ignore encore les causes à l’origine de ce drame.

De sources concordantes toutefois, l’incident s’est produit lors d’une représentation théâtrale donnée dans l’une des salles de classe de cet établissement scolaire situé non loin de l’Ecole de police. Certains témoignages au sein de l’école indiquent que des élèves se seraient subitement évanouis lors de ladite représentation.

«À l’issue de celle-ci, les enfants voulaient rentrer dans leurs salles de classe quand certains d’entre eux ont eu des malaises. Je préfère parler de malaise parce que c’est un terme générique. Ces malaises ont donc provoqué la panique chez certains enfants, chacun voulant sortir de la salle. C’est ainsi que quelques-uns ont été piétinés», nuance le secrétaire d’Etat à l’Education de base, dans des propos rapportés par la presse locale.

Des propos qui visent notamment à rassurer les parents et à éclairer l’opinion publique, alors qu’une rumeur d’élèves en transe a semé un vent de panique dans la ville.

Certaines informations laissaient en effet croire que c’est cette hystérie collective qui serait à l’origine du drame. Suffisant pour crier à la sorcellerie, comme c’est souvent le cas lorsqu’un phénomène de transe est rapporté dans un établissement scolaire.

Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ce drame. Une autopsie a également été prescrite afin de déterminer les causes réelles du décès de ces élèves. En attendant, les cours ont été momentanément suspendus à l’école publique d’Ekoudou par les autorités en charge de l’Education de base.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 23/03/2018 à 09h42, mis à jour le 23/03/2018 à 10h53