Cameroun-Crise anglophone: 18 otages libérés, dont 12 étrangers

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Le 05/04/2018 à 11h15, mis à jour le 05/04/2018 à 11h20

Six conseillers municipaux enlevés par des terroristes dans la région du Nord-Ouest, sept Suisses et cinq Italiens ont été délivrés dans la région du Sud-Ouest au cours d’opérations menées par les forces de défense camerounaises.

Selon un communiqué du ministre de la Communication, une vingtaine d’otages enlevés par des terroristes opérant en zone anglophone ont été libérés au cours d’opérations menées par les forces de défense camerounaises. Dans la région du Nord-Ouest, six conseillers municipaux ont été également délivrés.

Ces accrochages avec des terroristes sécessionnistes se sont soldés par un bilan de plusieurs dizaines d’assaillants neutralisés, d’importants stocks d’armes et de munitions saisis, ainsi que de fortes quantités de drogue. «Les auteurs d’assassinats perpétrés sur des éléments des forces de défense et de sécurité ont également été appréhendés et faits prisonniers», précise le ministre de la Communication.

C’est dans la région du Sud-Ouest que l’armée camerounaise a davantage fait sensation, lors d’une opération spéciale menée dans la journée du lundi 2 avril 2018 dans le département de la Manyu. Ainsi, 12 touristes européens - 7 de nationalité suisse et 5 de nationalité italienne- ont été tirés des griffes de leurs ravisseurs.

Pour les ex-otages de nationalité suisse, il s’agit de Ruotolo Tiziana, Gereghetti Soldini Katia Emilia, Quattrini Silvana Carla, Soldini Fulvio, Rondelli Numa Carlo, Eggeman Alfred, Ghiringhelli-Vandone Athos. Les ex-otages de nationalité italienne sont Manfredini Enrico, Calderato Andrea, Miliardi Andrea Gi Carlo, Pontremoli Claudio Diego, Brini Gianfranco.

Ces touristes du «Groupe African Adventure» avaient été pris en otage par une bande de terroristes armés dans la localité de Moungo-Ndor, arrondissement de Nguti, département de la Manyu, alors qu’ils se rendaient au site de «TwinLakes».

Ces libérations se déroulent dans un contexte où les accrochages entre les forces de défense camerounaises et des bandes armées se réclamant de mouvements sécessionnistes se multiplient dans les deux régions anglophones. De même, les enlèvements d’officiels et de citoyens vont grandissant, alors que la communauté internationale appelle toujours au dialogue entre les différentes parties.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 05/04/2018 à 11h15, mis à jour le 05/04/2018 à 11h20