Le président de la République a «instruit que les responsabilités soient clairement établies et que des sanctions appropriées soient immédiatement prises à l’encontre de toute personne physique ou morale impliquée» dans l’accident de circulation qui s’est produit en fin de semaine dernière sur la nationale N°4 reliant la ville de Yaoundé à celle de Bafoussam. C’est ce qu’indique un communiqué du ministre de la Communication rendu public lundi dernier.
L’accident est survenu aux environs de 4h du matin vendredi 6 juillet dernier au lieu-dit pont sur la Mana, dans la localité de Boutourou, arrondissement de Ndikinimeki, région du Centre.
Le bilan officiel fait état de 31 morts et 4 blessés graves. Le drame s’est produit lorsque le véhicule - un car modèle Coaster de marque Toyota - a brusquement quitté la chaussée et poursuivi sa course à travers la broussaille, avant d’aller s’écraser en contre-bas d’un talus.
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Selon les premières investigations menées par le ministère des Transports, cet accident serait probablement dû à la fatigue ou la somnolence du conducteur. L’enquête révèle également que le conducteur du véhicule accidenté, qui figure parmi les victimes, n’était pas détenteur d’un permis de conduire. De même, la structure qui l’employait ne dispose pas d’une licence de deuxième catégorie qui aurait pu l’habiliter à opérer dans le transport interurbain des personnes.
Pour les autorités publiques, il s’agit d’un «cas patent de transport clandestin». Au regard de «la gravité de la situation et du nombre important de victimes», le ministre des Transports a décidé de la suspension de la licence ordinaire de transport public de troisième catégorie accordée au conducteur du véhicule accidenté pour une durée de 2 mois. Dans la même veine, les certificats d’immatriculation des véhicules appartenant à l’intéressé sont suspendus pour un an.
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Le centre de contrôle technique automobile ayant jugé ledit véhicule conforme à la circulation routière écope également d’une suspension d’activités de trois mois. En effet, il ressort des premières constatations des forces de maintien de l’ordre, ainsi que des rapports des collaborateurs du ministre des Transports dépêchés sur le lieu de l’accident, que ledit véhicule, en état de surcharge, avait des pneus usés bien qu’ayant été soumis au contrôle technique sept jours seulement avant ce fatal accident.
Ces mesures disciplinaires s’inscrivent en droite ligne «des très hautes directives du chef de l’Etat à lutter sans relâche contre l’insécurité routière et à appliquer sans état d’âme les sanctions prévues par le réglementation en vigueur à l’encontre de tous ceux qui mettent en danger la vie des usagers sur les routes par des comportements accidentogènes et le non-respect de la réglementation», précise le ministre des Transports.