Sept militaires camerounais, dont un lieutenant de vaisseau, ont été arrêtés «à la suite de la publication d’une vidéo mettant en scène des exactions inacceptables perpétrées par des hommes armées contre des femmes et des enfants», indique le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, dans un communiqué publié le 10 août 2018.
Dans ce document, Issa Tchiroma Bakary fait savoir que «les intéressés ont été mis à la disposition de la justice et feront l’objet d’un procès équitable». Il réitère par ailleurs «la détermination du chef de l’Etat à veiller à ce que les exactions qui peuvent être perpétrées par quelques soldats égarés fassent systématiquement l'objet d'enquêtes et aboutissent le cas échéant à des sanctions appropriées».
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En juillet dernier, une vidéo montrant des hommes en uniforme militaire exécutant deux femmes soupçonnées de liens avec la secte terroriste Boko Haram, et deux enfants, dont un nourrisson, a fait le tour d’Internet. Les médias du monde entier, Amnesty International et des organisations camerounaises de défense des droits de l’Homme ont attribuées les actions montrées sur la vidéo à l’armée camerounaise. Ce qu’a démenti le gouvernement, qualifiant ces informations de «fake news».
Réfutant les accusations sur de «prétendues exécutions sommaires attribuées aux forces de défenses camerounaises», le ministre de la Communication avait néanmoins annoncé, le 11 juillet dernier, l’ouverture d’une enquête ordonnée par le président de la république «pour élucider cette affaire» et «en établir les responsabilités».
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Le 16 juillet 2018, les Etats-Unis ont appelé le gouvernement camerounais «à mener une enquête avec minutie et transparence sur les événements montrés sur la vidéo, à en rendre les conclusions publiques et, si des militaires camerounais étaient impliqués dans ces atrocités, à les tenir responsables de leurs actes».
En rappel, l’armée camerounaise est régulièrement accusée d’exactions, ce qu’elle a toujours nié. Vendredi dernier, le ministre de la Communication a renouvelé aux forces de défense et de sécurité «la confiance, le soutien et l’appréciation du chef de l’Etat (…) pour la bravoure, le professionnalisme et la détermination avec laquelle elles luttent contre les terroristes et autres groupes criminels».