Cameroun: un grave incendie fait un mort et ravage une vingtaine de maisons à Douala

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Le 05/10/2018 à 16h52, mis à jour le 05/10/2018 à 16h55

Le feu s’est déclaré dans la nuit du 4 au 5 octobre 2018 à Bessengue, un quartier de la métropole économique. Il s’agirait d’un incendie d’origine accidentelle, selon les autorités publiques de la ville.

Au moins une personne a été tuée, de nombreuses autres blessées et une vingtaine de maisons parties en fumée à la suite d’un grave incendie qui s’est produit dans la nuit du 4 au 5 octobre 2018 au quartier Bessengue à Douala, la métropole économique du Cameroun. Le feu s’est déclenché aux environs de 22h (locales) dans ce quartier situé non loin de la gare ferroviaire et d’un dépôt pétrolier.

L’action combinée des forces de l’ordre et des sapeurs-pompiers a permis de circonscrire les flammes qui ont été entièrement maitrisées aux alentours de 1h40. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour déterminer les causes de cet incendie. A en croire les autorités publiques toutefois, l’incendie serait d’origine accidentelle.

«Il se trouvait sur les lieux deux foyers de flammes : une partie à l’intérieur du parc à bois de Camrail (société qui exploite le réseau ferroviaire camerounais depuis le 1ᵉʳ avril 1999, dans le cadre d'un contrat de concession avec l’État du Cameroun, NDLR) et 150m plus bas, les flammes qui étaient sur des maisons», a déclaré le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Ivaha Diboua, arrivé sur les lieux du sinistre au petit matin de ce vendredi 5 octobre 2018.

«Il y avait une très forte odeur d’hydrocarbures au niveau de ce quartier, ce qui fait que ça ne pouvait pas être un seul endroit localisé. Les conduites d’évacuation de ces déchets d’hydrocarbures pourraient avoir contenu une grande quantité dont la pression a ainsi débouché à l’explosion. Les populations ont rapidement été évacuées», a déclaré l’autorité administrative sur les ondes de la radio publique.

Des habitants du quartier ont en effet rapporté avoir senti une forte odeur de carburant en journée, avant que l’explosion ne se produise plus tard. Plusieurs familles se retrouvent aujourd’hui dans la rue, leurs maisons ayant complètement été réduites en cendres. «On a plus rien, on a tout perdu», se lamente un sinistré.

Les blessés sont pris en charge dans diverses formations hospitalières de la ville. Quant à la victime, morte dans sa chambre, ses «os» ont été récupérés afin de lui apporter une inhumation décente. Dans un communiqué de presse publié ce vendredi, la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SDCP) -structure qui assure le stockage et la distribution en produits pétroliers sur l’ensemble du territoire national- précise que ses «installations ne sont pas concernées par cet incendie et n’ont à aucun moment été en danger».

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 05/10/2018 à 16h52, mis à jour le 05/10/2018 à 16h55