RDC: une attaque des rebelles fait 11 morts et plusieurs blessés à Béni

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Le 21/10/2018 à 14h48

Au moins onze personnes ont été tuées et quinze autres, dont dix enfants, enlevées dans la nuit de samedi à dimanche après une attaques des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées à Beni dans l'est de la République démocratique du Congo, selon de sources sécuritaires.

"Nous venons de ramasser 11 corps de civils tués à Matete", au nord de Beni après l'attaque des rebelles, "15 personnes sont portées disparues parmi lesquelles 10 enfants dont l'âge varie entre cinq et dix ans", a déclaré à l'AFP le colonel Safari Kazingufu, chef de la police de la ville de Beni.

"La population est en colère, nous sommes en train d'étouffer des éventuelles manifestations", a-t-il indiqué.

Cette "attaque menée par des présumés ADF a visé la ville de Beni. Nous avons repoussé l'attaque mais malheureusement, il y a eu des morts parmi des civils et militaires", a déclaré de son côté à l'AFP le porte-parole de l'armé dans la région, le capitaine Mak Hazukay.

Le capitaine Hazukay n'a cependant pas précisé le nombre de victimes militaires.

Un habitant a témoigné auprès de l'AFP avoir "vu les corps de deux hommes en tenue militaire" dans le quartier où l'attaque a eu lieu.

Un peu plus tôt, la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) avait indiqué à l'AFP que les Casques bleus ont échangé des tirs dans la nuit de samedi à dimanche avec des présumés rebelles à Beni.

"Des tirs ont été entendus cette nuit à Mayangose, à 9 km au nord-est de Beni", dans la province du Nord-Kivu, a déclaré à l'AFP Florence Marchal, porte-parole de la Monusco.

"La Monusco a immédiatement déployé une équipe de réaction rapide sur place. Des Casques bleus ont alors échangé des tirs avec des présumés membres du groupe armé", a-t-elle précisé.

Interrogée sur le bilan humain, Mme Marchal a déclaré : "Il n'y a pas eu de perte de notre côté, ni de blessé".

Rebelles ougandais musulmans, les ADF sont accusés d'être auteurs d'une série de massacres qui a fait des centaines des morts parmi les civils depuis octobre 2014. Ils sont aussi tenus responsables de la mort de 15 Casques bleus tanzaniens au cours d'une attaque d'une base en décembre 2017 à Semuliki, plus à l'est, vers la frontière avec l'Ouganda.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 21/10/2018 à 14h48