Débutée le 26 octobre 2018, la deuxième phase de l'opération de comptage physique du personnel de l'Etat s'achève ce 4 janvier 2019. Elle est consacrée à la gestion précontentieuse de la situation des agents publics qui ne se sont pas fait recenser pendant la première phase, ou ceux dont le recensement a été invalidé.
Ces agents doivent ainsi passer devant des équipes de contrôle pour justifier leur situation, avant d'entrer en possession de leurs bons de caisse pour percevoir leur salaire. Lors du dernier Conseil de cabinet du gouvernement de l'année 2018, tenu le 27 décembre dernier à Yaoundé sous la présidence du Premier ministre Philemon Yang, le ministre en charge des Finances a fait un premier bilan de cette opération de comptage physique du personnel de l'Etat, prescrite il y a quelques mois par le président de la République, Paul Biya, dans le cadre de la circulaire sur la préparation du budget de l'Etat pour l'exercice 2018.
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«A l'issue du traitement des données recueillies, il est apparu que sur les 310.786 agents publics ciblés, 285.092 actifs ont été recensés, dont 4.621 agents ont vu leurs dossiers invalidés pour différents motifs. Par ailleurs, 20.428 agents publics ne se sont pas fait recenser, tandis que 645 agents déclarés décédés par les institutions bancaires et les postes comptables ont immédiatement été suspendus du fichier solde de l'Etat. Cette opération a également permis de suspendre du fichier solde 2.732 pensionnés ou chefs traditionnels décédés», indique le communiqué ayant sanctionné ledit Conseil de cabinet.
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Ce qui, selon le ministre des Finances, a permis de générer une économie budgétaire de 394,7 millions de francs CFA par mois, soit 4,7 milliards de francs CFA par an. Aussi, le ministre a-t-il proposé le renforcement du dispositif de gestion des ressources humaines de l'Etat et l'intégration de la biométrie dans la mise en œuvre de la deuxième phase du Système informatique de gestion intégrée des personnels de l'Etat et de la solde (SIGIPES II).