"Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, au village de Yirgou-Foulbè, dans la commune de Barsalogho, région du centre nord, des terroristes ont tués sept personnes dont le chef de village, avant de prendre la fuite. La poursuite des terroristes par les populations a eu pour conséquence des exactions et des pertes en vies humaines au sein de la communauté peule dans différentes localités de cette région", a expliqué le ministre.
"Le bilan provisoire de ces événements dramatiques est de quarante-six personnes décédées et les constatations se poursuivent", a-t-il averti.
Un précédent bilan établi par des sources sécuritaires et locales faisait état de 13 morts lors de cette attaque suivie de représailles le jour de l’an, contre la communauté peule soupçonnée par la communauté Mossi - dont le chef a été abattu - d’être en intelligence avec les terroristes.
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"C’est après un constat fait par les forces de défense et de sécurité sur les différentes zones où des affrontements ont été signalés que le bilan a été revu à la hausse", a expliqué à l’AFP le maire de Barsalogo, Abdoulaye Pafadnam.
Les Mossis constituent l’ethnie majoritaire au Burkina. Ils dénoncent l’assimilation des Peuls, éleveurs nomades présents dans toute l’Afrique de l’Ouest, aux groupes jihadistes de la région, qu’ont rejoint certains membres de leur communauté.
Lundi, le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a décrété l'état d'urgence dans plusieurs régions du pays, pour contrer la menace terroriste des islamistes armés.
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Le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières. D'abord concentrées dans le nord du pays, elles se sont ensuite étendues à d'autres régions dont celle de l'Est, frontalière du Togo et du Bénin.
Les attaques attribuées notamment aux groupes jihadistes Ansaroul Islam et Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) ont fait plus de 270 morts depuis 2015. Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.