Cameroun. Paludisme: 2 millions de cas enregistrés chaque année

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Le 05/02/2019 à 08h16, mis à jour le 06/02/2019 à 11h39

Principale cause de morbidité et de mortalité, la maladie reste un problème de santé publique au Cameroun. Pour inverser la tendance, le gouvernement lance durant ce mois de février, la troisième campagne de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action.

Le Cameroun enregistre près de 2 millions de cas de paludisme chaque année, selon des données fournies par le ministère de la Santé publique. «La maladie constitue également le premier motif de consultation, avec notamment 43% des enfants de moins de 5 ans s’étant présentés dans les hôpitaux du pays.

De plus, 12,8% des décès enregistrés dans les formations sanitaires sont dus au paludisme», explique le ministère dans un récent communiqué. En effet, le paludisme reste la principale cause de morbidité et de mortalité dans le pays, notamment chez les enfants âgés de moins de 5 ans.

Pour réduire l’incidence de la maladie, le gouvernement va lancer la troisième campagne nationale de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) dès ce mois de février. Quelque 14.867.748 MILDA seront ainsi distribuées dans 189 districts de santé à travers le pays, à raison d’une moustiquaire pour deux personnes.

La distribution se déroulera en trois phases. La première phase s’étend du 15 février au 31 mars 2019. Elle concerne les régions de l’Ouest, de l’Est, du Sud et du Littoral. La deuxième phase, prévue du 15 mai au 15 juin prochain, couvrira les régions septentrionales de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord. La troisième phase aura lieu du 15 août au 15 septembre dans les régions du Centre, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. 

L’objectif de cette nouvelle campagne est de couvrir 100% de la population du pays, selon le gouvernement. A noter que la MILDA est l’un des outils utilisés au Cameroun dans la prévention du paludisme, une maladie due à un parasite (le Plasmodium) transmis à l’Homme par les moustiques qui en sont porteurs.

Seulement, son utilisation se heurte à des préjugés, certaines personnes affirmant avoir trop chaud ou du mal à respirer sous une moustiquaire, quand d’autres disent avoir l’impression de dormir dans «un linceul».

Dans certaines contrées du pays, l'usage de la moustiquaire a même été détourné de sa fonction pour être utilisé comme filet de pêche.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 05/02/2019 à 08h16, mis à jour le 06/02/2019 à 11h39