La Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA), bras séculier du gouvernement en matière de coordination et de suivi des activités de l’aviation civile sur le territoire national, poursuit le processus de renforcement de la sûreté dans les aéroports du Cameroun. Acquis en Hollande, 12 chiens spécialement entraînés, des Malinois, des Bergers belges et allemands y opèreront désormais.
Ces animaux, arrivés au Cameroun le 21 janvier dernier, serviront à la détection de la présence éventuelle d'explosifs et de stupéfiants dans les aéroports, apprend-on.
Avec ces chiens renifleurs, «la CCAA pourra davantage affiner les méthodes de contrôle et de détection des drogues ou d’explosifs interdits dans les colis et les sacs transportés par les voyageurs», indique la direction de l'aviation civile camerounaise sur son site Internet.
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Pour le moment, ces 12 chiens sont entrainés par des «instructeurs spécialement formés».
A la fin de leur formation approfondie en techniques spécialisées de détection, prévue en mai 2019, ils seront déployés dans les différents aéroports internationaux du Cameroun et guidés par 12 maîtres-chiens recrutés par la CCAA.
Il s’agit notamment des aéroports internationaux de Yaoundé-Nsimalen dans la région du Centre, de Douala dans le Littoral ou encore de Maroua dans l’Extrême-Nord du pays.
«Cette opération favorise ainsi la création des unités canines (K9 ASU) qui s’effectue dans le cadre du Programme intégré d’amélioration de la sûreté sur les aéroports internationaux du Cameroun», précise la CCAA.
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La présence de chiens renifleurs dans les aéroports du pays est une innovation. Jusqu’à présent, les saisies de drogue dans les aéroports se se sont notamment faites sur la base des renseignements ou lors de contrôles effectués par la douane camerounaise.
Près de 3 kg de méthamphétamine ont ainsi été saisis le 27 août dernier par la douane camerounaise à l’aéroport de Douala, dans la métropole économique.
La drogue était cachée dans une statue de la Vierge Marie expédiée par la poste depuis Yaoundé, la capitale, en partance pour les Philippines.
Cette découverte avait été faite par un douanier de la Brigade commerciale des colis postaux et messageries, alors qu’il procédait au contrôle des paquets qui devaient quitter le sol camerounais.