Cameroun. Ramadan: les fidèles musulmans appelés à prier pour la paix et la cohésion sociale

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Le 05/05/2019 à 08h09, mis à jour le 05/05/2019 à 10h48

Le jeûne du ramadan débute ce lundi 6 mai 2019 au Cameroun dans un climat sociopolitique particulier, alors que le gouvernement met tout en œuvre pour la disponibilité des produits de grande consommation durant cette période.

«Le premier jour de jeûne du ramadan sera le lundi 6 mai 2019 et le dernier jour sera le mardi 4 juin 2019. Donc la fête de ramadan sera célébrée le mercredi 5 juin 2019 pour le Cameroun et le reste du monde», indique un communiqué du Conseil camerounais des imams, des mosquées et des affaires islamiques.

Un jeûne qui va débuter dans un contexte sociopolitique particulier dans le pays, entre la crise anglophone et la montée des replis identitaires selon certains observateurs. Aussi, le Conseil camerounais des imams invite-t-il les musulmans à faire des invocations quotidiennes pour que vivent la paix et la cohésion sociale dans le pays.

D'autre part, le contexte est aussi marqué par la hausse des prix de certains produits de grande consommation sur les marchés dans certaines villes. Une situation que le gouvernement tente d'endiguer afin de permettre à la communauté musulmane, notamment, de jeûner dans de bonnes conditions.

Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a sillonné les marchés des grandes villes et discuté avec les importateurs, producteurs, etc., afin de s'assurer du respect des prix et de la disponibilité de produits comme le poisson, la viande de bœuf, le sucre, la farine, les huiles végétales... Certaines de ces denrées étant consommées en grande quantité par la communauté musulmane lors de la rupture du jeûne.

C'est également dans ce cadre que le gouvernement a réussi à désamorcer la grève initiée depuis le 26 avril dernier par les distributeurs des boissons hygiéniques, autres produits prisés par les fidèles musulmans en cette période particulière notamment.

Le Syndicat national des distributeurs des boissons hygiéniques, ainsi que les grossistes du secteur, se plaignaient notamment de difficultés persistantes avec leurs partenaires, notamment la Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC), l'un des principaux producteurs.

Entre autres griefs, la baisse des marges des grossistes qui constituent pourtant 80% de la clientèle de la SABC, dans un contexte où l'entreprise a légèrement revu à la hausse le prix de certaines boissons depuis le début de l'année 2019.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 05/05/2019 à 08h09, mis à jour le 05/05/2019 à 10h48