C’est l’effervescence chez les fidèles musulmans camerounais, à la veille du début du jeûne du ramadan prévu mercredi 16 mai 2018 au Cameroun.
Chez les Kouayep, une famille musulmane vivant à Yaoundé, la matinée du lundi 14 mai 2018 était consacrée au grand nettoyage de printemps. Il a fallu astiquer, balayer, épousseter et brosser la maison de fond en comble. Toute la famille s’y est mise pour que la maison soit propre comme un sou neuf le jour J.
Dans l’après-midi, place aux courses. «Nous avons acheté du riz, du sucre et un thermos pour conserver la bouillie que nous allons consommer après la rupture du jeûne», confie Abdelaziz Kouayep, le père de famille. Ce dernier n’avait qu’une vingtaine d’années lorsqu’il s’est converti à l’islam en 1996.
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«Je me suis converti à l’islam parce que les musulmans sont des personnes qui craignent vraiment Dieu. A l’époque, j’étais un peu égaré et j’ai trouvé ma place dans la religion musulmane», explique celui qui est connu à l’état civil sous le nom de Armand Kouayep. Depuis lors, Abdelaziz vit selon les préceptes de la foi musulmane. Et le jeûne du ramadan est un «moment sacré» auquel il se plie volontiers.
«On est serein. On attend plus que le début du jeûne», dit-il. La même attente est perceptible chez les Bouba Kabou, une famille musulmane traditionnelle installée à Tam-Tam, un quartier de la capitale. De la mère Inna à la cadette de la famille Adja, tout le monde pratique le jeûne du ramadan.
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Et le rituel est déjà rentré dans les habitudes de toute la famille. «Lever avant entre 3h et 4h du matin, suivi d’une prière et on mange quelque chose, histoire de tenir la journée. Ça dépend de chacun: il y a certains qui mangent beaucoup, d’autres peu. Moi, je préfère manger peu, car je n’ai pas beaucoup d’appétit le matin. On arrête de manger et de boire dès que l’aube est là», détaille Aïssatou, l’aînée des cinq filles.
«Le ramadan est un mois de profonde adoration, de grande spiritualité et de pratiques de bonté envers sa communauté. C’est un mois de prières et d’adoration. On cultive la tolérance, l’amour, le pardon, la réconciliation avec soi et avec son prochain. C’est une période où le vivre-ensemble et l’unité doivent être au centre de toutes les actions du musulman. On doit multiplier des actions de bienfaisance, accentuer la lecture du Saint Coran, être assidu dans les lieux de prière», indique le Conseil des imams et dignitaires musulmans du Cameroun.