Cameroun: Ségolène Royal promeut le développement de l'énergie solaire dans les maternités

Segolène Royal, ministre française de l’Environnement, de l’énergie et de la mer et par ailleurs présidente de la Cop 21.

Segolène Royal, ministre française de l’Environnement, de l’énergie et de la mer et par ailleurs présidente de la Cop 21.. DR

Le 15/05/2019 à 10h48, mis à jour le 16/05/2019 à 11h29

L'ancienne ministre française de l’Environnement a procédé au lancement de son projet de construction de 13 maternités équipées et alimentées par l’énergie solaire, lundi 13 mai dernier, dans le centre du pays.

Ségolène Royal, ancienne ministre française de l’Environnement, a procédé lundi 13 mai dernier, dans la commune de Bikok, dans la région du Centre du Cameroun, au lancement de son projet qui consiste à construire des maternités équipées et alimentées par l’énergie solaire.

Le projet sera mené dans des municipalités dirigées par des femmes. En plus de Bikok, il s’agit des communes de Mbengwi, Mayo-Oulo, Mayo-Darle, Ngoyla, Afanloum, Andeck, Dzeng, Kon Yambetta, Doumé, Fokoué, Angossas et Garoua Boulaï.

Le projet, qui sera aussi mené dans d'autres pays africains comme le Togo et le Mali, a été lancé notamment en présence des ministres camerounais en charge de l'Eau et de l'Energie, Gaston Eloundou Essomba, ainsi que du Développement urbain et de l'Habitat, Célestine Ketcha Courtès.

Il s'agit du reste de la deuxième visite au Cameroun de l'ancienne compagne du président François Hollande en l'espace de quelques mois, après celle effectuée lors du deuxième Comité de pilotage national du programme «Femmes et énergie durable», lequel s’est tenu le 12 juillet 2018 à Bangangté, dans la région de l’Ouest.

Ce programme vise à renforcer le Réseau des femmes élues locales d'Afrique, à travers la mise en œuvre d'actions pilotes sur l'énergie durable. Quelque 700 millions de francs CFA devraient être consacrés à ces maternités.

L’Association internationale des maires francophones (AIMF) présidée par la maire de Paris, Anne Hidalgo, et des membres du Réseau des femmes élues locales d'Afrique, sont à l’initiative de ce programme.

Durant son séjour, l'ancienne ministre française s'est également entretenue avec des étudiants sur le thème de la justice climatique.

Le Cameroun compte le deuxième potentiel hydroélectrique en Afrique, après la République démocratique du Congo (RDC).

Cependant, à peine 27% des ménages camerounais ont accès à l’énergie électrique, d’après des données officielles.

Cette situation de précarité énergétique est davantage marquée en zone rurale, qui représente environ 60% de la population totale du pays.

Dans ce contexte, le programme «Femmes et énergie durable» ambitionne, entre autres, la mise en place de solutions d’électrification durable grâce à l’énergie solaire.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 15/05/2019 à 10h48, mis à jour le 16/05/2019 à 11h29