C’est de nouveau le calvaire depuis ce lundi avec l’entame des épreuves du bac, session ordinaire en ce mois de juin 2019.
Ainsi, ceux qui travaillent de manière continue sur Internet et les addicts de la Toile, qui s’en servent à titre de distraction, sont dans l’obligation de faire de longues distances pour trouver un hypothétique endroit couvert par le réseau de l'un des opérateurs de télécoms.
Les autorités affirment appliquer cette mesure depuis 2018, pour couper l’herbe sous le pied des fraudeurs et des tricheurs, dans le contexte d’un pays au système éducatif reste fortement décrié, et qui enregistre régulièrement «des scandales» de tricheries, dénoncés tant par les professeurs que par le grand public.
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Cependant, la coupure d'Internet a de graves conséquences pour l’économie, comme en attestent les protestations véhémentes d’un chef d’entreprise à Nouakchott, qui dénonce cette mesure, qu'il juge désastreuse pour les petites et moyennes entreprises ou industries.
"Je me retrouve coupé de mes partenaires intérieurs et extérieurs pendant plusieurs journées d’affilée. Une situation qui plombe mon travail et cause des pertes évaluées à plusieurs millions sur une période de près d’une semaine. Les autorités devraient faire preuve de plus d’imagination et d’ingéniosité pour trouver une parade contre la fraude aux examens", témoigne-t-il.
Mêmes paroles amères chez Mohamed, un jeune internaute: "dans tous les pays d’Afrique, on organise des examens et concours, tout en respectant les droits des usagers d’Internet. Alors pourquoi ne serions pas capables de faire comme les autres, tout en respectant les règles nécessaires au fonctionnement normal de notre économie", se plaint-il.
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A.B, de son côté, déplore "l’absence d’associations actives dédiées à la défense des droits des consommateurs, notamment les abonnés à Internet, victimes de décisions irréfléchies, qui ne garantissent nullement l’intégrité des opérations relatives aux concours et examens".
Au vu de ces désagréments, couper Internet, est-ce donc si efficace?