Cameroun. Concours administratifs: un réseau de faussaires démantelé à Yaoundé

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Le 01/08/2019 à 14h41, mis à jour le 01/08/2019 à 14h44

Six personnes, suspectées d’avoir introduit 74 faux noms dans la liste des admis au test de sélection de 1.000 instituteurs de l’enseignement maternel et primaire, ont été interpellées et placées en garde à vue dans les locaux de la police de la capitale camerounaise.

«Grâce au précieux concours de la police, nous venons de démanteler un réseau de faussaires qui ont falsifié la liste des admis au test de sélection de 1000 instituteurs de l’enseignement maternel et primaire. 74 faux noms introduits sur la liste!», a annoncé hier, mercredi 31 juillet, dans un tweet, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph Le.

Selon le membre du gouvernement, six personnes, âgées entre 31 et 38 ans, ont été interpellées et placées en garde à vue dans les locaux du commissariat central n°1 de Yaoundé, dans la capitale.

Elles sont suspectées d’avoir introduit 74 faux noms dans la liste des admis au test de sélection de 1.000 instituteurs de l’enseignement maternel et primaire pour le compte du ministère de l’Education de base pour l’exercice 2018.

Le pot-aux-roses a été découvert lorsqu’une présumée candidate s'est présentée au ministère de la Fonction publique pour prendre service, après la proclamation des résultats de ce test. Après vérification, les agents du ministère se sont rendu compte que son nom ne figurait pas sur la liste officielle des admis.

«C’est ainsi qu’elle a sorti une liste de son sac à main. Mes collaborateurs ont alors constaté qu’il s’agit d’un faux document. En poussant les recherches plus loin, l’on s’est rendu compte qu’elle n’est pas la seule à être inscrite sur cette fausse liste», a déclaré le ministre face à la presse ce 31 juillet 2019.

Des agents de l’Etat pourraient être impliqués dans ce réseau de faussaires, apprend-on.

«Il se pourrait qu’il y ait des complicités dans les rangs du ministère. Ceux-là qui se seront rendus coupables de ces pratiques malsaines vont être sévèrement punis tant sur le plan administratif que pénal parce qu’il est hors de question de tolérer de tels actes», a prévenu le ministre.

Ce dernier en a profité pour rappeler que les concours administratifs au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative «ne s’achètent pas, sous quelle que nature que ce soit».

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 01/08/2019 à 14h41, mis à jour le 01/08/2019 à 14h44