Scandale: Facebook avoue avoir espionné les usagers de Messenger

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Le 15/08/2019 à 12h45, mis à jour le 16/08/2019 à 17h31

Un porte-parole de Facebook reconnaît que le réseau social fondé par Mark Zuckerberg avait recruté des sous-traitants pour écouter les conversations de ses usagers sur Messenger, l'application de messagerie privée. Si cette pratique a pris fin, aujourd'hui, le scandale a pris le relais.

Après l’avoir longtemps nié, Facebook a finalement reconnu avoir recruté des centaines de sous-traitants pour écouter et retranscrire les conversations audio de certains de ses utilisateurs sur son application de messagerie privée, Messenger.

Bloomberg avait révélé en avril dernier que les employés de la firme américaine écoutaient les conversations privées, au même titre que Apple, Microsoft, Amazon et Google.

Le mardi 13 août, Facebook a reconnu que des conversations audio passées sur l’application Messenger avaient été enregistrées et même retranscrites par des sous-traitants.

Toutefois, pour se dédouaner, la firme a annoncé que les usagers dont les conversations ont été espionnées ont donné leur accord via les paramètres de Messenger.

De plus, la firme californienne a expliqué que ces données étaient anonymes et avaient pour seul objectif de vérifier si l’Intelligence artificielle mise au point par Facebook parvenait à comprendre les messages vocaux envoyés depuis la plateforme Messenger. 

Pourtant, en avril 2018, Mark Zuckerberg, le fondateur du réseau social, l’avait nié lors de son audition devant le Congrès américain, après le scandale Cambridge Analytica, qui faisait suite à la fuite des données personnelles de millions d’abonnés.

Suite à ce mea culpa, Facebook, au même titre que Google et Apple, assure avoir mis fin à cette pratique.

«Tout come Apple ou Google, nous avons gelé la pratique de faire écouter les enregistrements sonores par des humains la semaine dernière», a expliqué Facebook.

Rappelons aussi que Facebook avait déjà, par le passé, été accusé d’espionner tous les appels passés sur un smartphone Android, ainsi que de lire les SMS.

Quant au mea culpa de la firme californienne, il ne concerne, pour le moment, que les conversations vocales échangées par l’intermédiaire de Messenger,…

Par Kofi Gabriel
Le 15/08/2019 à 12h45, mis à jour le 16/08/2019 à 17h31