Cameroun: un prêtre finit à l’hôpital après son interpellation par les forces de sécurité

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Le 09/10/2019 à 10h19, mis à jour le 09/10/2019 à 10h19

Le père Jean Baptiste Noah Bella, membre de la Congrégation des Pères Lazaristes, est actuellement interné à l’hôpital des sœurs de Mvog-Betsi à Yaoundé, suite à son arrestation musclée par la police le 1er octobre dernier. L’archidiocèse de Yaoundé dit ignorer les raisons de son interpellation.

Le père Jean Baptiste Noah Bella, membre de la Congrégation des Pères Lazaristes, est actuellement interné à l’hôpital des sœurs de Mvog-Betsi à Yaoundé, la capitale. Son hospitalisation fait suite à son arrestation musclée par la police le 1er octobre dernier à Nkolfoulou, en banlieue de la capitale.

Le prélat avait d’abord été admis en observation au Centre des urgences de Yaoundé (CURY), où il a été conduit après «les chocs subis» lors de son arrestation, indique l’archidiocèse de Yaoundé, dans une note d’information publiée le 6 octobre dernier.

Ici, l’on dit ignorer tout des circonstances et des raisons de l’arrestation de ce prêtre catholique. Selon nos sources, l’archevêque métropolitain de Yaoundé, Monseigneur Jean Mbarga, accompagné du père Guénolé, supérieur de la Congrégation des Pères Lazaristes, a rencontré les responsables de la Délégation générale à la Sûreté nationale pour savoir ce qui était reproché au religieux.

En vain. «On leur a juste dit que l’enquête est en cours et qu’il faut attendre. On leur a demandé de se porter garants du prêtre, ce qu’ils ont fait. Grâce à cette garantie, le père Noah Bella va comparaitre en communauté (libre, Ndlr)», confient nos sources.

La date de sa comparution n’a pas encore été fixée, apprend-on. Certaines informations relayées dans les médias avancent cependant que le prélat a été interpellé suite à une plainte déposée contre lui par un membre du gouvernement.

«Nous ignorons exactement ce qui lui est reproché. Il y a beaucoup de versions qui circulent à propos de cette arrestation. Nous communiquerons dessus lorsque nous aurons de plus amples informations», assure-t-on à l’archidiocèse de Yaoundé, où suit cette affaire avec «la plus grande attention».

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 09/10/2019 à 10h19, mis à jour le 09/10/2019 à 10h19