La mission militaire de défense de l’ambassade de France au Cameroun a remis aux forces de surface, deux embarcations destinées à renforcer les capacités d’intervention de la marine camerounaise pour la lutte contre les activités illicites en mer.
Rapides et faciles à embarquer, ces deux embarcations employées ensemble permettent de lancer les équipes d’assaut à partir des patrouilleurs de la marine nationale, apprend-on. Elles «permettent d’effectuer les missions les plus délicates d’arraisonnement, y compris les reprises de vive force, dans le cadre de la lutte contre la piraterie ou de la pêche illicite, deux fléaux qui atteignent directement les ressources du Cameroun», indique la chancellerie française sur son site Internet.
Lire aussi : Piraterie maritime: 9 Chinois et 8 Ukraniens kidnappés au large des côtes camerounaises
La lutte contre le terrorisme et la piraterie maritime dans le golfe de guinée est une priorité pour le Cameroun, une zone devenue ces dernières années, l’épicentre de la piraterie maritime mondiale.
Selon le Bureau international maritime (BIM), 72% des enlèvements et 92 % des prises d'otages en mer recensés dans le monde ont lieu dans cette partie de l’océan Atlantique, notamment au large du Nigeria, de la Guinée, du Bénin et du Cameroun. En août dernier, 17 marins -neuf Chinois et huit Ukrainiens- ont été kidnappés au large des côtes camerounaises. Les autorités soupçonnent des pirates nigérians, particulièrement actifs dans cette zone.
Lire aussi : Vidéo. La piraterie maritime a élu domicile dans le golfe de Guinée
Aussi, les deux embarcations offertes à la marine camerounaises vient-il ainsi renforcer les capacités de protection des intérêts maritimes du Cameroun. Ce, en permettant aux équipes d’intervention d’intervenir en haute mer, toujours plus loin des cotes, réduisant les zones refuges des trafiquants.
C’est au cours des entrainements récurrents menés avec la coopération militaire française que le besoin de ces embarcations a été identifié. Un processus de plusieurs mois conduit par la mission de coopération française au Cameroun a ensuite permis d’aboutir à ce don, précise l’ambassade de France.