Centrafrique: les casques bleus veulent désarmer le PK5, zone de non-droit à Bangui

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Le 31/12/2019 à 16h52, mis à jour le 01/01/2020 à 16h32

Le gouvernement centrafricain et la mission des Nations unies dans le pays (Minusca) ont annoncé mardi vouloir procéder au désarmement du PK5, quartier commerçant à majorité musulmane de Bangui où de violents affrontements ont tué plus de 30 personnes dans les derniers jours.

“Toute personne armée sera désarmée ou neutralisée”, a prévenu Dili Aminou Alao, porte-parole de la Minusca, qui a affirmé à l’AFP que le gouvernement serait présent à travers ses Forces de sécurité intérieure (FSI) et qu’un commissaire de police allait être installé.

Le PK5, où de nombreux vendeurs musulmans s‘étaient réfugiés en 2013 pour fuir les affrontements entre rebelles de la Séléka et groupes anti-balaka, était devenu l’artère commerciale de la capitale, secouée régulièrement depuis 2014 par les violences de groupes d’autodéfense qui rançonnaient les commerçants.

Le 26 décembre, des affrontements entre ces commerçants excédés et les groupes armés avaient fait plus de 30 morts, selon la Croix rouge, qui met en oeuvre un hôpital sur place, et l’imam Awad Al Karim, de la mosquée Ali Babolo du PK5, où les corps avaient été déposés.

Selon cette figure du quartier, la révolte des commerçants a eu l’effet voulu. “Les groupes d’autodéfense sont cloisonnés chez eux, ils ont demandé la protection de la Minusca contre les commercants”, décrit-il.

Pour le porte-parole de la Minusca, “la balle est dans le camp” des groupes d’autodéfense. “Nous attendons que leurs membres viennent avec leurs armes pour les déposer”, a-t-il affirmé.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 31/12/2019 à 16h52, mis à jour le 01/01/2020 à 16h32