Traitement Covid-19: après le Covid-Organics malgache, le Kenya expérimente le Zedupex

Un des laboratoires de l'Institut de recherche médicale du Kenya (KEMRI).

Un des laboratoires de l'Institut de recherche médicale du Kenya (KEMRI).. DR

Le 17/05/2020 à 15h58, mis à jour le 17/05/2020 à 16h14

La course au traitement du Covid-19 ne concerne pas uniquement les pays développés. Les pays africains aussi sont sur la ligne de front. Après le remède Covid-Organics développé par l'île de Madagascar, le Kenya est en train d’expérimenter le Zedupex. Explications.

Les chercheurs africains sont eux aussi engagés dans la course pour trouver un remède contre le coronavirus. En plus du remède malgache, le Covid-Organics, présenté par le président du Madagascar comme étant un remède contre le Covid-19, le Kenya vient d’annoncer qu’il est en train d’élaborer un remède contre cette pandémie.

Il s’agit du Zedupex, qui a été présenté à la commission Santé de l’Assemblée nationale du pays la semaine dernière par le directeur de l’Institut de recherche médicale du Kenya (KEMRI), Yeri Kombe, basé à Nairobi. Yeri Kombe a annoncé que l’institut qu’il dirige a déjà commencé à tester le Zedupex.

«Les phases initiales de développement du vaccin ont commencé. Le candidat vaccin potentiel sera soumis au processus de production de vaccin standard qui comprend les étapes précliniques et cliniques», a souligné le directeur de KEMRI.

Toutefois, le Zedupex n’est pas un traitement nouveau au Kenya. Son utilisation avait été déjà autorisée en 2015 par Pharmacy and Poisons Board, l’agence de contrôle de la fabrication et du commerce des médicaments, pour le traitement de l’herpès simplex, une maladie virale courante au Kenya.

Pour ce traitement, le Zedupex est disponible sous forme de poudre emballée dans des sachets de 250 grammes. La prescription établie est d’une cuillère à café de poudre dans une tasse d’eau bouillie.

Le Zedupex a été développé par des scientifiques kényans à partir d’arbres médicinaux.

«C’est l’un des produits à base de plantes aux propriétés antivirales dont nous testons l’efficacité. Mais il est définitivement sûr et c’est le plus important», a déclaré Festus Tolo, l’un des chercheurs à l’origine des tests anti-Covid-19 de ce médicament commercialisé au Kenya. 

Par Kofi Gabriel
Le 17/05/2020 à 15h58, mis à jour le 17/05/2020 à 16h14