Coronavirus: le Cameroun satisfait de son protocole thérapeutique à l'hydroxychloroquine

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Le 14/08/2020 à 08h24, mis à jour le 14/08/2020 à 16h54

Le ministre de la Santé publique se réjouit des résultats «positifs» obtenus grâce au traitement de soins administrés aux malades de Covid-19 basé sur l’association hydroxychloroquine- azithromycine. Il indique toutefois que l’évaluation du traitement se poursuit.

Le Comité interministériel chargé d’évaluer et de suivre la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de riposte contre la pandémie du coronavirus (Covid-19) a tenu sa réunion hebdomadaire par visioconférence ce jeudi 13 août 2020 à Yaoundé, la capitale. Parmi les points inscrits à l’ordre du jour: l’efficacité du traitement contre le Covid-19. En l’occurrence l’hydroxychloroquine, un dérivé de la chloroquine (antipaludéen). Il s’agit de l’une des molécules utilisée dans le protocole de soins administrés aux malades de Covid-19, en association notamment avec l’azithromycine (antibiotique).

«Ce traitement donne des résultats positifs», a déclaré à la télévision publique le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, à l’issue de la réunion. Ce dernier en veut pour preuve le nombre de guérisons enregistrés dans le pays depuis le début de l’épidémie le 6 mars dernier. Selon le patron de la santé, sur les 18.118 cas confirmés à date, 16.540 personnes ont été guéries.

Ce qui représente un taux de guérison de 91,2%. L’on dénombre par ailleurs 401 décès, soit un taux de létalité de 2,1%. Toutefois, «une veille scientifique reste à observer et une revue des différents cas est en cours à l’effet d’évaluer les effets secondaires de cette molécule», a-t-il tempéré.

Alors que certains professionnels de la santé considèrent le traitement trop toxique pour les malades du Covid-19 et doutent de son efficacité, le Cameroun a bâti son traitement autour du protocole du Pr Didier Raoult, fervent défenseur de l’hydroxychloroquine contre l’infection.

Ledit protocole thérapeutique a été validé le 9 avril dernier par le Conseil scientifique camerounais pour la prise en charge de tous les types de patients testés positifs, des cas asymptomatiques, en prévention, aux patients souffrant d’infections sévères. «Avec l’arrivée des premiers cas, les cliniciens ont été tentés d’essayer individuellement des protocoles et il a fallu donner des consignes claires rapidement pour organiser la réponse», expliquait, en mai dernier à France 24, le Dr Georges Alain Etoundi Mballa, directeur de la lutte contre la maladie, les épidémies et les pandémies au ministère de la Santé publique.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 14/08/2020 à 08h24, mis à jour le 14/08/2020 à 16h54