L’Organisation mondiale de la santé (OMS) relance les essais cliniques sur l’hydroxychloroquine. L’organisation onusienne a annoncé ce mercredi la reprise des recherches sur cette molécule polémique, neuf jours après les avoir suspendues, suite à la publication d’une étude dans la prestigieuse revue médicale britannique The Lancet, le 22 mai.
Cette reprise a été décidée, selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, au cours d’une conférence de presse virtuelle, après une analyse des «données disponibles sur la mortalité». Les experts de l’OMS sont arrivés à la conclusion «qu’il n’y a aucune raison de modifier le protocole» des essais cliniques.
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Pour rappel, après l'article de The Lancet, l’OMS avait, le 25 mai, suspendu temporairement ses essais cliniques pour en vérifier la sécurité. Le 29 mai, l'institution en annonçait néanmoins les résultats pour la mi-juin.
Rappelons aussi que la décision de mise en attente par l’OMS avait surpris de nombreux pays, notamment africains. Ils ont réitéré leur attachement au protocole de traitement à base de chloroquine. C’est le cas de l’Algérie, du Maroc, du Sénégal, du Gabon, du Niger, du Tchad, etc. Ces pays ont avancé le nombre élevé de guérisons obtenues avec.
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En outre, l’étude publiée par The Lancet a été très critiquée par une centaine de scientifiques de prestigieuses universités, comme Harvard ou l’Imperial College de Londres, qui ont mis en doute la méthodologie et l’intégrité des données. The Guardian a lui révélé la provenance douteuse des données utilisées.
La rédaction de The Lancet vient elle-même, le 2 juin, de publier une “expression de préoccupation”, déclaration formelle employée par les revues scientifiques, pour signifier que son article du 22 mai est problématique. Ce n'est pas une rétractation, mais presque.