Cameroun: saisie record par la Douane de plus de deux tonnes d’engins explosifs improvisés

Saisie record d'engins explosifs improvisés.

Saisie record d'engins explosifs improvisés. . DR

Le 31/08/2020 à 10h54, mis à jour le 31/08/2020 à 20h00

Les services de la Douane camerounaise ont intercepté un convoi de 207 engins explosifs improvisés (EEI) d’un poids total de 2,07 tonnes. Cette saisie intervient dans un contexte sécuritaire tendu, marqué par des explosions dans diverses villes du pays, notamment à Yaoundé, la capitale.

Il sagit de la plus grosse saisie d’engins explosifs improvisés (EEI) jamais opérée au Cameroun. Les 207 EEI, d’un poids total de 2,07 tonnes, ont été interceptés le 26 août dans la localité de Pakete, dans la région du Nord, a annoncé la Direction générale des Douanes dimanche 30 août sur son site Internet.

Cette saisie a été faite dans le cadre de l’opération Halte au commerce illicite (HALCOMI), selon la même source. Ces EEI, en provenance du Nigeria, étaient dissimulés dans un véhicule en partance pour Bertoua, la capitale régionale de l’Est.

Les deux individus qui s’y trouvaient à bord ont pris la fuite alors que les douaniers procédaient au contrôle de leur véhicule, apprend-on.

Sur instructions du gouverneur de la région, Jean Abate Edi’i, «les forces de défense ont testé et confirmé l’extrême dangerosité de ces explosifs», a déclaré la Douane.

Suite à cette saisie, la sécurité a été renforcée à Garoua, la capitale de la région du Nord. Dans la foulée, le gouverneur a interdit «le transport clandestin des marchandises et autres substances illicites par les véhicules de marque Toyota Starlet», menaçant de sanctions les contrevenants.

Cette saisie intervient dans un contexte sécuritaire tendu marqué par des explosions d’EEI dans diverses villes du pays. Le 20 août dernier, une «bombe artisanale» a explosé dans la soute d’un bus de transport en commun en partance pour Yaoundé.

L’explosion a eu lieu dans la localité d’Akum, à une dizaine de kilomètres de Bamenda, capitale régionale du Nord-Ouest, et bastion de la crise anglophone qui secoue le Cameroun depuis octobre 2016.

Depuis juin, la capitale camerounaise connaît une série d’explosions à la bombe artisanale. La dernière en date s’est produite le 14 août dernier dans un bar situé non loin du marché Mokolo, l’un des plus populaires du pays, faisant plusieurs blessés légers et des dégâts matériels.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 31/08/2020 à 10h54, mis à jour le 31/08/2020 à 20h00