Le gouvernement camerounais a annoncé avoir «neutralisé», dans la nuit du 26 octobre aux alentours de 21h30 (heure locale), l’un des membres du groupe armé qui a attaqué le complexe scolaire «Mother Francisca International Bilingual Academy» samedi dernier à Kumba, ville du Sud-Ouest en proie à la crise anglophone depuis fin octobre 2016.
«Il a clairement été identifié comme faisant partie, et en première ligne, du commando qui a fait irruption dans l’enceinte dudit complexe, le week-end écoulé, à bord de trois motocyclettes, pour semer l’émoi et la désolation, en assassinant de jeunes apprenants», a déclaré le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, dans un communiqué publié mercredi 28 octobre dans la soirée.
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Sept élèves de 9 à 12 ans ont été tués dans cette attaque et une dizaine d’autres blessés, dont certains gravement. Le «rebelle sécessionniste» abattu, connu sous le nom de «Wonke», a été tué lors d’une opération du Bataillon d’intervention rapide (BIR, unité d’élite de l’armée camerounaise) dans le quartier Kossala.
Selon le porte-parole du gouvernement, le terroriste présumé, «lourdement armé», a tenté de s’enfuir par une ruelle du quartier. Encerclé, il «a immédiatement ouvert le feu et s’est heurté à la riposte foudroyante de l’unité opérationnelle».
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La fouille de sa chambre a permis de mettre la main sur un pistolet automatique, des munitions, des téléphones portables (sept au total) et un sac en bandoulière contenant du cannabis. Le gouvernement affirme que les opérations de neutralisation du reste de la bande, soit une dizaine de personnes, «se poursuivent avec entrain».
Lundi 26 octobre, le président Paul Biya a annoncé avoir donné des instructions pour que «des mesures appropriées soient prises avec diligence» afin que les auteurs de cette attaque soient interpellés et traduits devant la justice.
En mémoire aux victimes, le chef de l’Etat a décrété une journée de deuil national samedi 31 octobre. Les drapeaux seront mis en berne ce jour-là dans tout le pays, a précisé Paul Biya.