Le président de la CAF est dans de sales draps. En effet, l’Egyptian competitions authoritie (ECA), l’Autorité égyptienne de la concurrence, avance qu’Issa Hayatou a «enfreint la loi égyptienne sur la protection des compétitions».
La CAF ayant son siège au Caire et donc soumise à la loi égyptienne, l’autorité égyptienne affirme avoir porté l’affaire devant le procureur. Mieux, elle annonce détenir des preuves que le président de la CAF a violé les lois dans l’attribution des droits de retransmission des compétitions africaines en abusant de sa position pour accorder les droits de diffusion au groupe Lagardère. L’autorité égyptienne fait ainsi allusion au contrat signé entre la CAF et Lagardère Sport en juin 2015. Ce contrat, qui entre en vigueur, cette année s’étalera sur 12 ans.
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En outre, l’institution égyptienne soutient que Hayatou a délibérément ignoré plusieurs demandes émanant d’autres sociétés pour acquérir les droits de diffusion dans le cadre d’une vente aux enchères publiques, plus conforme aux règles de concurrence loyale. Partant, l’ECA demande au procureur et à la CAF, l’annulation de ce contrat.
Ainsi, le président de la CAF est accusé d’avoir enfreint les règles de la libre concurrence et l’autorité égyptienne compte obliger la CAF à céder les droits de diffusion de la compétition en Egypte à une entreprise égyptienne ayant présenté sa demande, à savoir la société "Presentation".
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Outre Hayatou, la CEA a aussi attaqué beIN Sports pour abus de position dominante sur le marché égyptien. En effet, qualifiée à la CAN 2017, l’Egypte, à l’instar de plusieurs autres pays participant à cette compétition, a formulé une offre à beIN Sports pour disposer de la retransmission des matchs, comme pour le reste des pays du continent. Toutefois, ayant le monopole, beIN Sports impose des tarifs que de plus en plus de pays refusent d'accepter.