CAN 2019. Cameroun: le stade d’Olembé sera prêt à temps selon l’entreprise Piccini

Stade d'Olembé à Yaoundé, Cameroun.

Stade d'Olembé à Yaoundé, Cameroun. . DR

Le 19/02/2018 à 11h55, mis à jour le 19/02/2018 à 13h36

Selon le groupe italien en charge des travaux de construction, la démission de l’ingénieur et chef de projet pour la réalisation de l’infrastructure ne remet pas en cause les délais de livraison. Un Français vient d'être nommé à la place du démissionnaire.

Le chantier de construction du stade d’Olembé, retenu pour abriter la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 au Cameroun, a subi un coup dur avec la démission de Marc Debandt, ingénieur et chef de projet chargé de la réalisation de l’infrastructure pour le compte du Groupe Piccini.

Selon l’entreprise italienne, le technicien n’aurait pas apprécié les réajustements dans son organigramme pour multiplier les équipes de travail, dans le but de réaliser simultanément plusieurs ouvrages et rattraper les retards sur le chantier. Ce, conformément aux prescriptions de l’Etat du Cameroun et de la Confédération africaine de football (CAF), entre autres.

Néanmoins, le groupe italien assure que le stade d’Olembé sera réalisé et livré dans les délais contractuels. «La démission de Marc Debandt n’a nullement entamé le rythme et la qualité des travaux sur le site d’Olembé. Les nouvelles équipes d’ingénieurs et de techniciens tout aussi qualifiés sont toujours à pied d’œuvre et les travaux se poursuivent dans la sérénité. Dans le même temps, l’acheminement des matériaux préfabriqués importés d’Europe est entré dans sa phase de croisière», indique un communiqué de Gabriel Ngaha, chargé de mission au Cameroun par l’entreprise. Ce, même si la démission de Marc Debandt a suscité l’inquiétude et le scepticisme de certains analystes.

D'ailleurs, le groupe vient de nommer le Français Benoit Fabre nouvel ingénieur en charge du stade d'Olembé. Celui-ci prendra ses fonctions dès aujourd'hui. 

Piccini met en avant son savoir-faire, pour avoir déjà réalisé des stades similaires. Notamment le stade olympique de Rome et celui utilisé actuellement par la Juventus de Turin, club de première division du championnat italien. Sur le terrain, le stade commence à prendre forme.

Lors de la première visite d’inspection de la CAF en janvier dernier, Marc Debandt, alors toujours en poste, indiquait un taux de réalisation de l’ouvrage d’environ 20%. Un taux qui ne prend pas en compte les travaux réalisés dans l’usine de l’entreprise en Italie.

Environ 50.000 tonnes de matériaux préfabriqués seront utilisées pour le stade et deux convois sont déjà arrivés sur place. Aussi, l’entreprise prévoit-elle toujours de livrer l’infrastructure à la fin de l'année 2018. Le temps restant avant le début de la compétition (juin-juillet 2019) sera mis à profit pour finir les travaux des édifices qui ne sont pas nécessairement exigés par la CAF, à savoir l’hôtel et le centre commercial.

Car le complexe sportif d’Olembé est un projet comprenant, outre le stade de 60.000 places actuellement en construction, l’hôtel et le centre commercial sus-cités, un gymnase, des aires de jeu pour autres disciplines dont le handball, le basketball, le volleyball, le tennis… Le coût des travaux est d’environ 163 milliards de francs CFA.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 19/02/2018 à 11h55, mis à jour le 19/02/2018 à 13h36