Un an et demi avant le début de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 que le pays doit organiser, la crise n’est pas finie au sein de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT). En effet, la FIFA a prolongé, le 27 février, le mandat du Comité de normalisation installé en 2017 à la tête de la FECAFOOT. Initialement prévu pour se terminer le 28 février 2018, le bail de l’instance présidée par Me Dieudonné Happi a été étendu jusqu’au 31 août 2018 ; soit six mois supplémentaires.
L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse à Yaoundé par Veron Mosengo Omba, directeur du développement des régions Afrique et Caraïbes à la FIFA et Luc Nicola, manager FIFA des associations membres.
Le nouveau mandat sera mis à profit par l’instance pour terminer ses missions. Entre autres, organiser l’élection d’un nouvel exécutif et procéder à la réécriture des textes de la Fédération.
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«Pour qu’un nouvel exécutif de la FECAFOOT soit élu, certains préalables doivent être respectés. Il y a d’abord l’audit fiduciaire qui doit être fait. Ensuite, il y a la modification de la loi des sports et de l’éducation physique de 2011. On espère que celle-ci sera adoptée à la session (parlementaire) de mars prochain», a déclaré Veron Mosengo Omba.
Celui-ci a par ailleurs indiqué que le projet de statuts a été relu et retouché à la FIFA et est prêt depuis un mois. «Ces statuts doivent être validés en assemblée générale au Cameroun, dès que ces préalables sont remplis», précise-t-il.
La crise institutionnelle dure au sein de la Fédération depuis quatre ans. Elle a abouti en 2015 à l’annulation du processus électoral ayant conduit à l’élection de Tombi A Roko Sidiki à la tête de la FECAFOOT par la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun.
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Une décision finalement appliquée en 2017 par la FIFA, après moult péripéties et l’échec des tentatives visant à rapprocher les différentes parties prenantes du football camerounais et ainsi sortir de l’impasse. D’où la mise en place d’un Comité de normalisation en août 2017.
Aucun candidat ne s’est encore officiellement déclaré pour l’élection. Cependant, celle de Joseph-Antoine Bell, ancien international camerounais, ne fait pas de doute. «Si j’ai la volonté d’être candidat? Oui. C’est logique, dans la mesure où j’avais des idées il y a trois ans. Et j’ai toujours des idées», a-t-il déclaré récemment au magazine Jeune Afrique.