Diapo. Cameroun: les chefs traditionnels bénissent les sites de la CAN 2019

DiaporamaDe chefs traditionnels Sawa, groupe ethnique autochtone et majoritaire à Douala, ont visité les sites de construction des infrastructures devant accueillir la CAN 2019 dans cette ville. Des rites ont été pratiqués pour accompagner le bon déroulement des travaux au niveau de la métropole économique.

Le 27/04/2018 à 12h08, mis à jour le 27/04/2018 à 12h36

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Les sites de construction des infrastructures sportives à Douala, la métropole économique du Cameroun, ont accueilli en fin de semaine dernière, des visiteurs d’un genre particulier. Il s’agissait en l’occurrence de chefs traditionnels Sawa, le groupe ethnique autochtone et majoritaire dans cette ville. Ceux-ci sont venus y pratiquer des rites de bénédiction pour le bon déroulement des travaux.

«Le peuple Sawa est venu apporter la dimension traditionnelle de cet événement (…), renforcer tout ce que la République est en train d’organiser pour qu’au rendez-vous de la CAN 2019, la Coupe d’Afrique reste au Cameroun», a notamment déclaré Sa Majesté Madiba Songue, président du Ngondo, l’association des chefs traditionnels de cette aire géographique.

Une façon pour les chefs traditionnels d’apporter leur pierre à la réussite de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) que le pays organise l’année prochaine. Sur le terrain, les travaux avancent différemment en fonction des villes et des sites.

A Bafoussam, dans l’ouest du pays par exemple, ils sont à la traîne. Ici, le taux évalué à un peu plus de 15% n’a pas beaucoup évolué depuis la dernière inspection de la Confédération africaine de football (CAF). Ce qui a provoqué la colère des autorités locales descendues sur le terrain cette semaine.

Le président du Comité de site, le gouverneur Augustine Awa Fonka, a ainsi sommé les diverses entreprises en charge des travaux dans la ville de porter leur taux de réalisation à 40% d’ici la première décade du mois de juin. C’est durant ce mois qu’est du reste prévu le troisième passage des inspecteurs de la CAF.

A Douala, le taux de réalisation du stade de Japoma atteint désormais de 40%, selon le chef de projet, Zeki Bozkurt. Le stade Mbappè Leppe et le «Mojas» de Bonamoussadi, retenus comme sites d’entraînement pour les équipes, en sont à 25%, alors que les réfections se poursuivent au stade de la Réunification.

A Yaoundé, les premiers gradins du stade d’Olembé, dans la périphérie de la capitale, sont visibles. L’entreprise Piccini en charge des travaux devrait réceptionner d’ici la première semaine du mois de mai, trois bateaux avec des matériaux préfabriqués. Ceux-ci permettront d’avoir à disposition tous les éléments préfabriqués en béton, ainsi que tous les éléments métalliques nécessaires à l’édification du stade, selon Sam Thamin, directeur général du Gruppo Piccini Cameroun.

Par ailleurs, dans une interview accordée cette semaine à l’AFP, le président de la CAF a affiché sa sérénité, malgré des retards notés sur le terrain. «Nous avons toujours dit que, vu la prédisposition du chef de l’Etat (Paul Biya, NDLR), tout le monde va s’y atteler et aller de l’avant. Jusqu‘à maintenant, j’y crois. Comment ne pas croire un chef d’Etat. Lorsque la politique veut, tout doit suivre», a notamment déclaré Ahmad Ahmad.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 27/04/2018 à 12h08, mis à jour le 27/04/2018 à 12h36